[critique] la belle et la bête

Par Djack17 @Djack_la_flemme

FICHE TECHNIQUE

  • Sortie : 22 mars 2017
  • Titre original : Beauty and the Beast
  • Réalisateur : Bill Condon
  • Scénaristes : Stephen Chbosky et Evan Spiliotopoulos
  • Acteurs : Emma Watson, Dan Stevens, Luke Evans, Kevin Kline...
  • Compositeur : Alan Menken
  • Genre : Label et la Bête
  • Pays : Amérique
  • Durée : 2h15

La Belle et la Bête, c'est d'abord un conte du XVIIIème, et depuis ses écrits il a été repris mille fois de mille manières différentes... Non, mille fois d'une manière différente... Non, une fois de mille... euh bref.

Ici amis trentenaires, c'est clairement une copie conforme du dessin animé de notre enfance. A quelques exceptions près - comme quelques scènes supplémentaires par ailleurs très dispensables (on sent bien que c'était pour rallonger le schmilblick) -, le film est calqué sur le dessin animé. On pourrait jouer au jeu des sept différences sans problèmes tant il y a de ressemblances !

Pour ceux qui n'auraient jamais vu, jamais lu ou jamais entendu parler de cette oeuvre de Jeanne-Marie Leprince de Beaumont (paye ton nom) plus connu grâce au film de Jean Cocteau, voici le topo.

Au XVIIIème siècle, Belle est une charmante jeune fille un peu rebelle vivant dans un petit village français avec son père. Un peu décalée par rapport aux villageois, elle se sent vraiment différente jusqu'au jour où elle échange sa place contre celle de son père, retenu en captivité par une " bête ", dans un château en manque de rénovation. Elle ignore que cette Bête fut jadis un prince narcissique punit pour son arrogance par une enchanteresse qui le transforma de la sorte.

Ce qu'on peut dire c'est que le rendu visuel est incroyablement beau et esthétiquement irréprochable. Tout y est : de la magnifique forêt enneigée abritant les loups aux sublimes objets enchantés - dont on retrouve avec joie Lumière ( Ewan McGregor) et Big Ben ( Ian McKellen) -, La Belle et la Bête regorge d'une féerie plastique qui en met plein la vue.

Entre la magie dégagée, les couleurs déployées ou les chansons " chantées ", le spectacle live auquel on assiste est digne d'une représentation de Broadway, le propulsant à un autre niveau qu'une simple adaptation de conte de fée, aussi magique soit-elle. Bien qu'au final, ça reste la copie conforme du dessin animé de 1991.

La pointe de déception pourrait d'ailleurs venir de là, du fait que trop peu de surprise ne soit proposée. Tout est identique, jusqu'aux musiques d' Alan Menken, déjà à l'oeuvre sur le dessin animé. Ça reste un peu frustrant, même si de nouvelles chansons enchantent, et que le plaisir de voir des acteurs en chair et en os reprendre le dessin animé est bien présent.

Et pour le coup, le casting est une réussite remarquable. L'adorable Emma watson en Belle est parfaite ou encore Luke Evans en Gaston arrogant est impeccable, et ils ont également " presque " les mêmes voix (du moins en VF) que le dessin animé. Par contre, là où il y a eu crispation, c'est lorsque Belle a entamé sa première mélodie... Quel effroi ! Entendons-nous Anna de La reine des neiges ? Oui c'est bien elle, Emmylou Homs. Dommage d'avoir choisi cette doubleuse pour la voix chantée de Belle, car au-delà du fait qu'elle chante très bien, on avait l'impression qu'elle se déleste d'un " libérée, délivrée " tout le long.

Quant à la polémique sur la soit disant " gay-attitude " du Fou face à Gaston, franchement c'est à peine " palpable ". En effet durant la sérénade sur la " beautiful perfection " de Gaston, on voit bien que Le Fou en bave un peu pour l'apollon, mais très honnêtement, c'est à peine suggéré - et quand bien même cela ne vaut pas une censure dans certains pays.

Outre la copie parfaite du dessin animé, c'est un véritable bon moment à passer que de voir ce film qui certes n'apporte rien aux précédentes versions mais qui nous met en joie pour le reste de la journée et fait véritable écho à notre enfance.

POUR LES FLEMMARDS : Une magnifique adaptation Disney du dessin animé, mais ne vous attendez pas à autre chose. Car la Belle et la Bête reste et restera toujours " L'histoire éternelle ".

Bande-annonce de La Belle et la Bête :