Un cri dans la nuit
Dès la scène d’ouverture Brian De Palma dit clairement : là on va parler cinéma. L’ouverture avec ce serial killer dans un campus américain permet de disséquer, d’encenser, de saboter et de donner les clés et secrets d’alcôve du 7ème art. Il organise un chassé-croisé entre son et image dès cette scène qui est elle-même dans la tonalité du film. Ensuite, le héros, Travolta, ingénieur du son, capte par inadvertance lors d’une prise de son ce qui ressemble à un meurtre prémédité. Son et image deviennent son obsession comme celle que De Palma a lui-même pour le cinéma. Donc autour d’un thriller bien foutu, De Palma ne parle que de cinéma comme son héros, au point de condamner son amour pour arriver à ses fins ; l’égoisme absolu pour faire vivre son art, sa passion. La scène finale est donc très cruelle. De Palma, l’obsédé de la mise en scène est-il auto biographique ici ? Certainement ? Cynique comme son héros, peut être aussi ! En tout cas, malgré un bide énorme à sa sortie, ce film est une perle d’intelligence et de mise en scène : mouvements de caméra complexes, écrans divisés en deux, travellings circulaires, montages alternés, découpage au scalpel,… un film tout public mais surtout de cinéphile. Un bonheur retrouvé 20 ans après mon visionnage précédent.Sorti en 1981Ma note: 15/20
Dès la scène d’ouverture Brian De Palma dit clairement : là on va parler cinéma. L’ouverture avec ce serial killer dans un campus américain permet de disséquer, d’encenser, de saboter et de donner les clés et secrets d’alcôve du 7ème art. Il organise un chassé-croisé entre son et image dès cette scène qui est elle-même dans la tonalité du film. Ensuite, le héros, Travolta, ingénieur du son, capte par inadvertance lors d’une prise de son ce qui ressemble à un meurtre prémédité. Son et image deviennent son obsession comme celle que De Palma a lui-même pour le cinéma. Donc autour d’un thriller bien foutu, De Palma ne parle que de cinéma comme son héros, au point de condamner son amour pour arriver à ses fins ; l’égoisme absolu pour faire vivre son art, sa passion. La scène finale est donc très cruelle. De Palma, l’obsédé de la mise en scène est-il auto biographique ici ? Certainement ? Cynique comme son héros, peut être aussi ! En tout cas, malgré un bide énorme à sa sortie, ce film est une perle d’intelligence et de mise en scène : mouvements de caméra complexes, écrans divisés en deux, travellings circulaires, montages alternés, découpage au scalpel,… un film tout public mais surtout de cinéphile. Un bonheur retrouvé 20 ans après mon visionnage précédent.Sorti en 1981Ma note: 15/20