On est en 2017 ! On a eu droit à des blockbusters comme The Dark Knight, Kingsman ou encore Mad Max Fury Road et Hollywood arrive encore à produire un film Power Rangers ? Et le pire, c'est que le film est vachement cool !
Pourtant, à la sortie du premier trailer, on y a vraiment pas cru. En fait, le choix est très évident, après le succès de franchises comme et Ninja Turtles, c'est au tour des héros en lycra de toutes les couleurs d'obtenir leur franchise (Six films sont annoncés) au cinéma. Mais comment le concept même des Power Rangers, qui est clairement un concept daté, pourrait-il passer en 2017 ? Et bien c'est simple : Modernisons le concept afin de le rendre plus sombre. Ça pourrait paraître insensé quand on connaît bien les Power Rangers et leur manière de tout rendre grotesque. Mais, en réalité, c'est étonnamment bon et très agréable à regarder.
Dans une petite ville, cinq adolescents découvrent qu'ils ont des pouvoirs extraordinaires. Ils vont devoir apprendre à surmonter leurs peurs et à faire équipe pour devenir les Power Rangers : le destin les a choisis pour sauver le monde de la destruction orchestrée par une force extraterrestre surpuissante.L'histoire paraît débile quand on la lit, mais c'est normal en fait. Il faut choisir le scénario le plus clair possible afin qu'il ne paraisse ni trop sombre, ni trop cliché ou grotesque. Le mélange entre sombre et ridicule est ainsi bien géré, et l'un ne dépasse pas sur l'autre. Car oui, le principe de Power Rangers est ridicule, et là dessus, les fans seront contents de savoir qu'il l'est resté jusqu'au bout. On retrouve les costumes de toutes les couleurs, les robots qui se combinent pour donner un Megazord, les méchants clichés, mais qui auraient gagné à l'être beaucoup plus, et même le fameux coup final qui en feront rire plus d'un. Le film reprend la structure d'un épisode de la série d'origine, tout en étant une origin story.
Et c'est dans l'origin-story que le film devient un film sombre, les adolescents sont des adolescents ayant chacun leurs soucis, une popularité écrasante, un parent mort ou malade, ou encoreune homosexualité non-acceptée par l'entourage. C'est vraiment dans les personnages que le film va creuser la noirceur de son back-ground . Il y a des clichés certes, mais en soit, cela permet au film de régler un problème très important de la série d'origine, et même on pourrait dire des films de super-héros actuels, c'est de ne pas oublier le fait que les personnes derrière les armures sont des adolescents avec une vie qu'ils tentent de mener à bien, et cela même avant qu'ils ne soit des Power Rangers. La franchise portant des valeurs très clichés et déjà vu comme l'esprit d'équipe, c'est avec ce genre de choses qu'elle sera porté à bien.
La réalisation de Dean Israelite est très efficace et possède des plans très dynamique et assez rarement utilisé autre part notamment un travelling dans une voiture qui rappelle le found-footage. Le film prend son temps pour développer son histoire. On peut néanmoins lui reprocher les décors du vaisseaux de Zordon, clairement en manque de couleurs, une Rita Repulsa qui aurait mérité pas plus de développement mais plus de folie ainsi que des effets spéciaux de meilleurs qualités.
Divertissement surprise de l'année, il est réjouissant de constater que l'on peut encore prendre son pied devant un film qui s'appelle Power Rangers. Une suite avec Tommy Oliver maintenant ?
Léo Tyran