En Août 2014, Marvel créait la surprise en sortant Les Gardiens de la Galaxie. Véritable OVNI dans le Marvel Cinematic Universe, le film se voyait plus comme un space-opéra à la sauce eigthies qu'un énième film de super-héros. Presque trois ans et quatre films du MCU plus tard, le cinéaste James Gunn est de retour aux commandes pour Les Gardiens de la Galaxie - Vol 2.
Cette fois-ci, l'intrigue se cristallise autour du mystérieux père de Star Lord (Chris Pratt). Si on pensait qu'avec le premier volume, James Gunn avait suffisamment rendu hommage à la saga Star Wars, force est de constater que non. Ici, Gunn se joue des codes de la saga de Lucas, et livre encore une fois un grand divertissement au sous-texte assez drôle et surprenant.
Le véritable enjeu de cet opus est de réussir à proposer quelque chose d'original, quelque chose de différent. Il faut que ce " volume 2 " est un sens, qu'il propose quelque chose - c'est la question qui se pose à chaque suite d'un film. Et finalement, le fond des Gardiens de la Galaxie - Vol 2 reste assez similaire au premier. Il est question de famille, non pas celle que l'on a par le sang, mais celle que l'on se crée, celle que l'on se forge avec le temps. Un message positif, qui déjà fonctionnait en 2014. Mais dans l'ère du temps, visant à plus de communautarisme et de tensions, un tel optimisme et un tel message d'amour fait du bien (un film reste toujours prisonnier de son contexte de sortie!).
Bien évidemment, Les Gardiens de la Galaxie - Vol 2 est aussi un blockbuster hollywoodien, visant à divertir les foules. En ça, il réussit parfaitement. La débauche d'effets spéciaux convainc, permettant une palette de personnages à l'écran très large et des créatures spectaculaires. L'esthétique du film marque par sa multitude de couleurs, comme une œuvre baroque qui exploserait littéralement à la rétine. Si l'on peut regretter au film de mettre du temps avant de démarrer (facilement 1h avant que l'intrigue se mette en marche), la musique vient booster un rythme déjà soutenu. Là encore, la playlist des années 80 accompagne parfaitement les images, donnant un aspect clipesque au film. C'est ce qui avait fait l'originalité du premier, et ça fonctionne toujours. Il en est de même pour les personnages, à la fois stéréotypés et totalement marginaux.
James Gunn est véritablement parfait dans l'écriture de ses personnages et le film trouve une véritable dynamique grâce à deux d'entre eux: Yondu qui ici vole clairement la vedette au reste des gardiens mais aussi et surtout grâce à Ego, subtilement interprété par Kurt Russel qui donne au film un effet cool en plus et nous rappelle la grande époque de l'acteur chez John Carpenter.
Cependant, le film possède certaines déceptions. Notamment autour du personnage de Drax, transformé en atout comique tout le long et très mal interprété par Batista. C'est là qu'on voit les limites de l'acteur. Difficile de comprendre pourquoi James Gunn a fait ce choix alors qu'on souhaiterait le voir en brut, sans émotions. On regrette aussi les différentes blagues autour du personnage de Mantis, là encore qui ne sert pas réellement à grand chose.
Chris PrattJames GunnLes gardiens de la galaxie 2MarvelZoé Saldana