Lorenzo (Rimau Grillo Ritzberger) est gay, fiers de l'être et n'est pas prêt à faire des compromis sur ce qu'il est. Comme dirait Lady gaga, he was born this way. Et tant pis, si cela gêne les élèves à l'esprit étroit de son nouveau lycée dans une petite ville du nord de l'Italie. Heureusement, il rencontre, Blu (Valentina Romani), jeune fille à la tête dure qui subit également les moqueries et les rumeurs de ses camarades, et Antonio (Leonardo Pazzagli), jeune sportif assez peu loquace qui a perdu son frère récemment et vit assez mal cette période. Ces trois-là vont vite devenir amis et inséparables... jusqu'au baiser qui va tout changer. One Kiss est le second film d'Ivan Cotroneo. Il est pop mais pas léger, acidulé au début et amer ensuite. Il surfe sur cette vague d'objets audiovisuels qui traite de l'adolescence sans filtre qui avait commencé avec la série britannique Skins en 2007, même si son trio me fait plus penser au Monde de Charlie (2012 - Stephen Chbosky). Le film mélange à la fois des sujets graves, viol, harcèlement en milieu scolaire, homophobie, deuil, et des séquences dansées et chantées bien réalisées avec des looks parfaits. Il capture bien la dichotomie de l'adolescence et sa capacité à passer de moments superficiels, égocentrés - mais essentiels - à des réalisations plus grave sur le monde extérieur. L'un des atouts évidents du film est son casting, beau et frais. La prestation la plus remarquable est celle de Rimau Grillo Ritzberger qui tient très clairement le film, comme il soude également le trio dans l'histoire.
One Kiss n'est peut-être pas le film de l'année, mais ses acteurs, sa manière d'aborder l'adolescence en font un très bon film tout de même. Le plaisir d'écouter de l'italien est également un plus, car voir des films italiens sur nos écrans français est bien trop rare.
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