Melville-Belmondo-Riva: une jeune génération en apprentissage
Alors que sort « La confession », revisitons les classiques avec la première adaptation du roman éponyme goncourisé en 1952. Melville, valeur montante de la nouvelle vague, met en place ici ce qui fera la gloire de son cinéma jusque de l’autre côté de l’atlantique ; mais c’est son film suivant « Le doulos » qui marquera réellement le début d’une filmo sans faille. Ce film se démarque du reste de sa filmo par le fait que le personnage central est une femme. Dans une mise en scène hyper statique tournant autour de plans fixes et d’une voix off bien trop présente, elle est le seul personnage en mouvement. Un jour, cette femme, veuve, juive, athée et mère d’une petite fille entre dans un confessionnal pour « se faire du curé ». Prise à son propre piège, elle se converti et est ensuite hantée par l’idée de « se faire le curé ». Description d’une société de femmes seules avec des hommes soit morts soit maquisards soit au STO, Barny se fantasme une vie sexuelle, tout d’abord avec sa chef de bureau et ensuite avec le beau curé du village. Et elle n’est pas la seule à tenter de le faire succomber ; lui en profite pour ramener des esprits égarés au bercail tel un missionnaire s’appuyant sur de longues saillies verbales théologico philosophique enlevées. Les dialogues sont littéraire. Le sujet du film pour un cinéaste athé comme Melville n’est pas religieux, il place le suspense ailleurs : Morin va-t-il tomber la soutane ? Car il a l’air assez attiré par Barny lui aussi… tout au moins intellectuellement… ou alors par défi ecclésiastique en voulant la ramener à la raison. Le film ne répondra jamais à cette énigme. Tant pis. Après on est en 1961, les acteurs brillants de la Nouvelle Vague (Belmondo et Riva) sont là ; Melville se permet alors une chose osée pour l’époque : évoquer l’homosexualité féminine et la masturbation. Quoi qu’il en soit 2h, c’est un peu long pour un suspense intimiste aussi maigre sans intensité dramatique, malgré la très grande intelligence des propos. Ensuite, Melville construit son film autour d’ellipses nombreuses ; mais le montage des séquences est quelquefois tout bonnement calamiteux, haché à outrance. Un cinéaste en devenir…Sorti en 1961Ma note: 10/20
Alors que sort « La confession », revisitons les classiques avec la première adaptation du roman éponyme goncourisé en 1952. Melville, valeur montante de la nouvelle vague, met en place ici ce qui fera la gloire de son cinéma jusque de l’autre côté de l’atlantique ; mais c’est son film suivant « Le doulos » qui marquera réellement le début d’une filmo sans faille. Ce film se démarque du reste de sa filmo par le fait que le personnage central est une femme. Dans une mise en scène hyper statique tournant autour de plans fixes et d’une voix off bien trop présente, elle est le seul personnage en mouvement. Un jour, cette femme, veuve, juive, athée et mère d’une petite fille entre dans un confessionnal pour « se faire du curé ». Prise à son propre piège, elle se converti et est ensuite hantée par l’idée de « se faire le curé ». Description d’une société de femmes seules avec des hommes soit morts soit maquisards soit au STO, Barny se fantasme une vie sexuelle, tout d’abord avec sa chef de bureau et ensuite avec le beau curé du village. Et elle n’est pas la seule à tenter de le faire succomber ; lui en profite pour ramener des esprits égarés au bercail tel un missionnaire s’appuyant sur de longues saillies verbales théologico philosophique enlevées. Les dialogues sont littéraire. Le sujet du film pour un cinéaste athé comme Melville n’est pas religieux, il place le suspense ailleurs : Morin va-t-il tomber la soutane ? Car il a l’air assez attiré par Barny lui aussi… tout au moins intellectuellement… ou alors par défi ecclésiastique en voulant la ramener à la raison. Le film ne répondra jamais à cette énigme. Tant pis. Après on est en 1961, les acteurs brillants de la Nouvelle Vague (Belmondo et Riva) sont là ; Melville se permet alors une chose osée pour l’époque : évoquer l’homosexualité féminine et la masturbation. Quoi qu’il en soit 2h, c’est un peu long pour un suspense intimiste aussi maigre sans intensité dramatique, malgré la très grande intelligence des propos. Ensuite, Melville construit son film autour d’ellipses nombreuses ; mais le montage des séquences est quelquefois tout bonnement calamiteux, haché à outrance. Un cinéaste en devenir…Sorti en 1961Ma note: 10/20