Jeune homme futé, Arthur tient les faubourgs de Londonium avec sa bande, sans soupçonner le destin qui l'attend - jusqu'au jour où il s'empare de l'épée Excalibur et se saisit, dans le même temps, de son avenir. Mis au défi par le pouvoir du glaive, Arthur est aussitôt contraint de faire des choix difficiles. Rejoignant la Résistance et une mystérieuse jeune femme du nom de Guenièvre, il doit apprendre à maîtriser l'épée, à surmonter ses démons intérieurs et à unir le peuple pour vaincre le tyran Vortigern, qui dérobé sa couronne et assassiné ses parents - et, enfin, accéder au trône...
Très honnêtement, quand on a appris que Guy Ritchie s'attelait à une nouvelle adaptation de la légende du Roi Arthur, on a eu peur. Est-ce que le style visuel si particulier du metteur en scène britannique allait coller avec cet univers ancien fait de capes et d'épées ? Est-ce que Ritchie, un habitué des films de gangsters, allait réussir à s'attaquer à un style si différent du sien ? Rien n'était moins sûr. La réponse à la seconde question est non. Le résultat n'est clairement pas satisfaisant. La réponse à la première question est plus nuancée.
Non, le style de Ritchie ne colle pas vraiment au sujet. C'est probablement pour cela qu'il ne l'a pas insufflé autant qu'on aurait pu le croire. Cependant, quand il impose sa patte facilement identifiable (il nous épargne tout de même les split screen) lors de certaines scènes, cela rend bien. Ces quelques scènes, assez peu nombreuses, sont curieusement les plus réussies du film. Pas qu'elles soient géniales, non, elles sont bien, sans plus mais, c'est surtout que tout le reste est à la ramasse. C'est une certitude, Guy Ritchie ne sais pas faire autre chose que des films de gangsters. Ce n'est même pas un yes man, un faiseur parmi tant d'autres, ce qu'il fait avec ce film est en dessous de tout. On peut lui reconnaître que c'était osé de se lancer dans autre chose mais, ce n'était pas une bonne idée.
Il faut dire que l'histoire est terriblement mal torchée. Elle est sans surprises, cousue de fil blanc. Certes, elle est, dans ses grandes lignes, connue de tous mais, il aurait été bien que les arcs narratifs qui sont venus se greffer à la légende aient un intérêt et une construction intelligente, ce qui est loin d'être le cas. Mais ce n'est pas tout. Le scénario tombe dans la fantasy et le fantastique et cela ne fonctionne pas du tout. Logiquement, l'histoire en pâtit fameusement. Les effets spéciaux sont dégueulasses ce qui n'aide rien. Seule petite lueur d'espoir, la musique. La partition de Daniel Pemberton est très agréable, riche et comporte des nombreuses nuances.
Quant aux comédiens, quand ils ne sont pas épouvantables comme Jude Law, ils sont juste bien, sans plus. Eric Bana, trop rares sur nos écrans, cachetonne, Djimon Hounsou est insignifiant, Astrid Bergès-Frisbey est transparente et Aiden Gillen fait du Aiden Gillen. Heureusement que Charlie Hunnam a énormément de charisme et d'énergie mais c'est largement insuffisant que pour donner un film à la hauteur de ce qui aurait légitimement pu être attendu.
Le Roi Arthur - La légende d'Excalibur n'est qu'une farce indigeste dont il vaut mieux se passer. Rien, ou presque, ne fonctionne. C'est la certitude que Guy Ritchie devrait se cantonner à ses films de gangsters. A réserver pour les fans de Charlie Hunnam. Et encore.
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