Critique : The Zookeeper’s Wife de Niki Caro

Par Cinephiliacr

L'histoire vraie de Jan Zabinski, gardien d'un zoo de Varsovie, et de son épouse Antonina, qui sauvèrent 300 juifs emprisonnés dans le ghetto de Varsovie suite à l'invasion des Nazis.

Niki Caro est une réalisatrice néo-zélandaise finalement relativement peu connue dans nos contrées, principalement parce que ses films ne sortent que très rarement dans nos salles, comme ce fut le cas de The Vintner's Luck qui comptait Gaspar Ulliel, Vera Farmiga et Jérémie Rénier au casting et dont quasiment personne n'a entendu parler (ni vu). Cette fois-ci, elle s'est attachée les services de Jessica Chastain et du belge Johan Heldenberg, ( The Broken Circle Breakdown, aka Alabama Monroe, Il Confessioni). Ces derniers incarnent un couple de polonais qui tiennent le zoo de Varsovie et qui, suite aux bombardements et à l'évacuation du zoo, vont cacher de nombreux juifs. Ils devaient d'abord les exfiltrer du tristement célèbre ghetto de Varsovie avant de les cacher dans des caves du zoo et, finalement, les aider à trouver de faux papiers et s'enfuir.

Comme avec Le procès du siècle il y a deux semaines, The Zookeeper's Wife s'inscrit dans un devoir de mémoire. C'est avant tout pour cette remarquable histoire qu'il faut s'intéresser au métrage. Il y a d'abord le contexte très particulier des lieux. Un zoo dans lequel il se passe tant de choses, c'est plutôt inédit. D'ailleurs, outre les juifs qui seront y seront cachés, le zoo sera aussi le théâtre d'expériences douteuses des nazies. En effet, l'un des officiers, un ancien gestionnaire d'un zoo allemand partenaire du zoo de Varsovie, va tenter de faire revivre les aurochs en partant d'un bison. Cette expérience n'est évidemment pas sans rappeler ce qui se faisait dans certains camps de concentration, la réputation des nazis n'est plus à faire. Cela apporte une dimension supplémentaire au film qui ne se repose pas uniquement sur la cache des juifs. Par ailleurs, une petite amourette, très légère, est également présente mais ne vient pas trop parasiter le propos et, de toute façon, son traitement est correct voire carrément satisfaisant.

Ce n'est pas sur la mise en scène qu'il fallait compter pour avoir quelque chose de marquant. Il fallait donc que les comédiens soient à la hauteur. En plus du couple formé par Jessica Chastain et Johan Heldenberg, on retrouve Daniel Brühl, dans le rôle de l'antagoniste du film, l'officier nazi qui fait une petite fixette sur les aurochs. Il a déjà prouvé par le passé qu'il savait y faire en la matière. Quant aux gérants du zoo, leur couple fonctionne étonnamment bien à l'écran. Tant Jessica Chastain que Johan Heldenberg ont de l'expérience mais, il était intéressant de les voir dans ce registre qui a parfois tendance à flirter entre drame et mélodrame. L'expérience a parlé et le résultat est tout à fait probant.

The Zookeeper's Wife est une nouvelle illustration de faits historiques parfois peu connus du grand public. Il est bon de les montrer et les rappeler. Et quand c'est servi par un beau casting comme celui-ci, c'est encore mieux. Bien entendu, en dehors du scénario et des comédiens, il ne faut pas trop chercher de grandes qualités cinématographiques car le film n'en a pas vraiment. Il reste toutefois un morceau d'Histoire important et, en ça, il n'était pas inutile de monter le projet. Pas comme La Rafle...

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