Un idéal divin
Le film s’intéresse à celui qui créa l’ordre des franciscains. On est loin de l’image d’Epinal de celui qui parlait aux oiseaux ; les convictions de François au centre du sujet étaient fortes et radicales. François veut créer son ordre mais se trouve confronter au refus de l’Eglise qui le trouve trop intransigeant ; lui vivant dans la pauvreté la plus totale répondra à ce refus par cette magnifique phrase : « Nous n’étions pas là pour être servi mais pour servir. ». Il renvoie l’Eglise à son opulence et son éloignement des valeurs prônées par Jésus en son temps, et çà dérange. François s’oppose alors très vite à Elie qui se rapproche plus des instances papales et d’une certaine realpolitik : « L’idéal de François n’est pas de ce monde. ». Les utopistes, refusant une société basée sur les échanges, l’offre et la demande, hier comme aujourd’hui sont toujours sacrifiés sur l’autel du pragmatisme. Rêver une nouvelle donne économique et sociale n’est pas de ce monde, le Cardinal aurait encore raison aujourd’hui. La vérité est donc rétablie sur François d’Assise et ce à faible frais, le film est si peu romancé qu’il en est didactique et lassant malgré sa courte durée. Il passionnera les lecteurs de la Croix, mais pour les autres cette parabole du renoncement autour de l’opposition puriste et réformiste atteint trop vite ses limites. Et la fin du film, on la connaît… l’Eglise choisit de vivre dans des palais dispendieux plutôt que de renoncer à toutes richesses pour se donner à son prochain comme le prônait le Christ.
Un film pour spécialiste de la question…Sorti en 2016Ma note: 7/20
Le film s’intéresse à celui qui créa l’ordre des franciscains. On est loin de l’image d’Epinal de celui qui parlait aux oiseaux ; les convictions de François au centre du sujet étaient fortes et radicales. François veut créer son ordre mais se trouve confronter au refus de l’Eglise qui le trouve trop intransigeant ; lui vivant dans la pauvreté la plus totale répondra à ce refus par cette magnifique phrase : « Nous n’étions pas là pour être servi mais pour servir. ». Il renvoie l’Eglise à son opulence et son éloignement des valeurs prônées par Jésus en son temps, et çà dérange. François s’oppose alors très vite à Elie qui se rapproche plus des instances papales et d’une certaine realpolitik : « L’idéal de François n’est pas de ce monde. ». Les utopistes, refusant une société basée sur les échanges, l’offre et la demande, hier comme aujourd’hui sont toujours sacrifiés sur l’autel du pragmatisme. Rêver une nouvelle donne économique et sociale n’est pas de ce monde, le Cardinal aurait encore raison aujourd’hui. La vérité est donc rétablie sur François d’Assise et ce à faible frais, le film est si peu romancé qu’il en est didactique et lassant malgré sa courte durée. Il passionnera les lecteurs de la Croix, mais pour les autres cette parabole du renoncement autour de l’opposition puriste et réformiste atteint trop vite ses limites. Et la fin du film, on la connaît… l’Eglise choisit de vivre dans des palais dispendieux plutôt que de renoncer à toutes richesses pour se donner à son prochain comme le prônait le Christ.
Un film pour spécialiste de la question…Sorti en 2016Ma note: 7/20