Stephen King est l’un de mes mentors d’écriture, l’un des auteurs s’exprimant au sujet de notre métier avec le plus de justesse et de générosité, à travers son ouvrage On writing bien entendu, mais aussi en live…
L’immense Stephen King est un des invités récurrents de ce blog et pour cause! Peu d’auteurs sont aussi prolixes et passionnés par leur art, même après un demi-siècle de pratique quotidienne. Il a signé (et publié) ses premières œuvres aux portes de l’adolescence et n’a quasiment jamais passé depuis un jour sans s’asseoir à son bureau. Rien ne semble pouvoir venir à bout de son inspiration horrifique et galopante, ni la mort (il a échappé de justesse à un très grave accident il y a une quinzaine d’années), ni la cécité qui le menace (il souffre d’une dégénérescence de la rétine). S’il existe une manière d’écrire d’outre-tombe, il la trouvera à coup sûr! 😉
Voici quelques uns de ses conseils pour réussir une carrière d’écriture:
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Aimer l’écriture. Cela peut sembler évident, voire stupide, dit comme cela, mais une carrière d’auteur(e) est faite de hauts et de bas, le « milieu » est féroce, le contexte artistico-économique morose. Bref, il ne faut jamais perdre la passion en cours de route, d’autant que personne ne nous force à exercer ce métier, bien au contraire…
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Rester fidèle à soi-même. Et c’est trèèèès difficile, quand on veut vivre de sa plume. 😉
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Explorer de nouvelles idées. Tout le challenge consiste à innover, tout en restant réaliste quant à la réalité du marché.
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Faire confiance aux bonnes idées, elles restent solidement nichées dans notre esprit sans avoir pour autant besoin de les consigner dans un carnet de notes. J’aimerais avoir la confiance sereine du « King » à ce sujet. Je le rejoins totalement, en revanche, quand il nous explique que certaines idées arrivent « trop tôt » et nécessitent une lente maturation.
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Chérir le processus créatif. Là encore cela semble évident, de prime abord, mais l’écriture de certains textes peut s’avérer extrêmement longue et laborieuse, au risque de nous dégouter d’écrire. On ne les aime que plus une fois qu’ils ont abouti, le cheminement compte autant que le résultat.
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Savoir gérer les refus. Ils font, eux aussi, partie de l’aventure et peuvent s’avérer instructifs et formateurs.
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Chercher des sujets qu’on aime profondément, qui nous parlent, en tant qu’auteurs. Si l’on doit tenir compte du marché, on ne peut écrire que pour lui.
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Développer son propre processus créatif, une routine d’écriture qui nous convienne profondément. Ce qui marche pour un(e) auteur(e) ne fonctionne pas forcément pour les autres, qu’il s’agisse de rythme, de timing, de lieu d’écriture…
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Transmettre aux autres. Cela vaut autant en tant qu’auteur(e) qu’être humain.
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Raconter d’excellentes histoires. Et pour cela, elles doivent avoir une dimension universelle, le lecteur/spectateur doit pouvoir s’identifier, éprouver de l’empathie pour les personnages.
Je profite de l’occasion pour vous inviter à voir ou revoir le bureau de Stephen King et à dévorer, si ce n’est déjà fait, son ouvrage culte Écriture, Mémoires d’un métier.
Quand Stephen King évoque l’écriture :
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