Tourné avec très peu de moyens, Napalm est en réalité un récit assez personnel de ses voyages diplomatiques dans les années 50 à l'aide d'images d'archives et principalement de photos personnelles qui ont pour vocation de montrer des images inédites des institutions, de la capitale et surtout du quotidien des nord-coréens.
La première chose qui saute aux yeux, c'est la qualité très pauvre des images tournées par le cinéaste ce qui est heureusement compensé par la curiosité du spectateur pour ce pays qu'il ne connaît pas.
La première partie très historique et politique est donc la plus intéressante du point de vue documentaire jusqu'à la deuxième partie du film...
Le réalisateur de Shoah commence alors à nous raconter une anecdote personnelle sur sa rencontre avec une jeune infirmière nord-coréenne, leur liaison, leur balade en canot...
Le documentaire bascule dès lors dans l'anecdotique le plus complet, adieu les images d'archives et les photos des parcs de Pyongyang, c'est désormais une ITW du cinéaste en gros plan chez lui pendant tout le reste du film...
Le spectateur se retrouve donc face à une oeuvre inégale, déroutante, à côté de la plaque diront certains mais qui révèle une chose c'est que Claude Lanzmann est un conteur qui réussit à nous passionner autant pour l'Histoire que pour ses petites histoires...
Napalm se révèle donc être un documentaire déroutant, pauvre visuellement mais sauvé par la présence et l'art du récit propre au cinéaste...
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