Critique : The Wall de Doug Liman

Critique : The Wall de Doug Liman

Quelques jours après la fin officielle de la Troisième Guerre du Golfe, un duo de tireurs d'élite américains tombe dans le piège du fantôme: un insurgé irakien emblématique. Le lieutenant Hobbs, lourdement touché, gît au sol tandis que son partenaire tente de le sauver. Mais le sergent Locke va se retrouver coincé par les tirs ennemis au milieu du désert... seul, enfin presque!

Présenté comme un thriller psychologique sur fond de faux film de guerre, The Wall prend le pari un peu fou d'aborder le thème du huit-clos dans un lieu ouvert. Au milieu de nulle part, le personnage principal se retrouve isolé du sniper ennemi par un frêle muret de quelques pierres. Blessé à la jambe, sous un soleil de plomb et sans radio ni vivres, il doit pourtant agir contre un irakien qui se montre curieusement bien bavard.

L'une des forces du film, c'est la mise en scène de Doug Liman qui parvient à maintenir l'intérêt avec un huis-clôt à ciel ouvert. Le film est relativement court, moins d'une heure trente, ce qui démontre que Liman a voulu utiliser son concept à fond sans trop en faire. Cette partie est vraiment réussie. Le face à face entre les deux snipers prend une tournure encore plus intéressante quand il le walkie-talkie entre en jeu. Il va être l'outil permettant de découvrir les personnages comme rarement cela a été fait dans des films traitant de la guerre, celle d'Irak en particulier.

Malheureusement, les spectateurs auront du mal à s'identifier ou à ressentir de l'empathie pour le soldat Locke, caricature du redneck à la conscience travaillée, qui ferait tout pour ses copains mais qui n'arrive pas à réfléchir une seconde. D'accord, une hémorragie et la canicule n'aident pas à se concentrer mais un membre d'une équipe de reconnaissance possède normalement des réflexes de base. Difficile donc de croire en cette histoire qui pourrait se résumer en " la chasse aux canards, c'est moins chouette quand on est le canard ". Le film aurait gagné à posséder quelques rebondissements, un rôle peut-être plus marquant pour John Cena (définitivement pas si invisible que ça) ou le contexte, parti d'une bonne idée de base.

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