Sur le Twitter Game de la cinéphilie française, entre des altercations pour savoir si Sofia Coppola méritait le Prix de la Mise en Scène à Cannes ou bien quel est le meilleur auteur entre Jean-Luc Godard et François Truffaut, s'est posé une lutte acharnée entre le clan d'une cinéphilie élargie mais trop élitiste à un cinéma de genre et celui de passionnés renfermés dans la pop-culture. La raison de ce débat houleux ? Le même que celui des habitants de Gotham au cours de " The Dark Knight ".
La présence du justicier Batman dans le cadre d'une nuit rétrospective à La Cinémathèque Française le 24 Juin prochain, plus précisément de la trilogie de Christopher Nolan. Ce futur marathon sème la discorde chez des cinéphilies qui semblent avoir oubliés l'essence-même de ce lieu phare du cinéma en France : Et si la présence d'un homme déguisé en chauve-souris résumait parfaitement ce que souhaitaient Henri Langlois et Georges Franju ?
Pensez-y ! Quel était l'un des souhaits de cette bande de cinéphiles inégalables ? Récupérer et faire découvrir des films de tout genre. Ainsi depuis plus de huit décennies, les spectateurs du monde entier peuvent déambuler dans ce lieu phare de la capitale française afin d'apprendre et découvrir le Septième Art sous toutes ses formes. Il est donc légitime que ce mois-ci, par exemple, puisse être aussi bien projeté un film important du Nouvel Hollywood ( Délivrance) qu'une trilogie importante dans la pop-culture du 21ème siècle.
Dans le cadre de cette Institution, il y a donc cet intérêt persistant à projeter des films aussi différents que d'autres (on pourrait certes pointer le fait qu'il aurait pu être plus judicieux de passer des Batman de plusieurs époques différentes mais bon...) mais en tant qu'Institution privée cette fois-ci, il y a un intérêt financier en rameutant un public non-seulement de cinéphile mais aussi d'un public néophyte qui pourrait trouver un plaisir de (re)découvrir une trilogie qui a tant marquer les esprits.
Batman sauve donc Gotham City mais aide la ligue des Justiciers du cinéma à poursuivre son oeuvre.
Victor Van De Kadsye