Encore quelques comics à lire avec l’arrivée des vacances et de se consacrer à l’intégrale de Strangers in Paradise (pour ça on fera une critique complète du tome de 600 pages édité par Delcourt !). On s’intéresse donc de plus près aux nouveaux tomes de Velvet, Outcast et Descender ainsi qu’au récit de la Malédiction de Rowans.
Ça sent la fin pour Velvet puisque ce 3e tome marque la fin de la quête de notre espionne préférée pour s’innocenter et trouver la vérité. Ed Brubaker, attaché à son héroïne, va donc la pousser à bout et l’impliquer autant dans l’affaire du Watergate que dans une destinée encore plus sombre où un coup de feu peut tout changer alors qu’elle a enfin dégoté le témoin clé. Manipulation de l’espionne mais aussi du récit, femme forte face à une horde d’espions mâles qui voudraient bien lui mettre le grappin dessus et dessins impeccables de Steve Epting, voilà la recette pour conclure de manière prévisible mais sincère et bien amenée cette aventure qui se lit bien trop rapidement.
Du côté d’Outcast par contre Robert Kirkman y va toujours aussi lentement dans ce 4e tome pour donner des indices sur la raison d’être de Kyle Barnes et l’origine de son don qui met à mal les personnes possédées. Le récit tourne seulement autour de la libération de personnages faits prisonniers mais ne va pas encore chercher à aller plus loin dans l’univers décrit qui se cantonne en permanence à la même bourgade et aux mêmes personnages, si bien qu’on a l’impression que ça n’avance pas. Toutefois, l’atmosphère dépressive et les dessins d’Azaceta sont toujours aussi prenant et du coup ça se lit tout de même très rapidement en admirant les planches.
Pour Descender ça n’avance pas non plus. Mais pour une bonne raison puisque Jeff Lemire choisit de consacrer ce 3e tome à des flashbacks sur les différents personnages. Le récit est donc en stand-by mais les personnages s’en trouvent par contre fortement développés et même attachants. On notera particulièrement le flashback sur Andy qui nous permet de comprendre comment il y a grandit loin de Tim-22 ou les surprenants récits sur Foreur et Bandit qui prennent bien le point de vue des machines dans le désastre qui a eu lieu. Cela donne encore plus d’humanité à cette excellent série de SF qui a toutes les cartes en main pour nous étonner chaque fois un peu plus. Et comme en plus les dessins de Dustin Nguyen sont toujours aussi bon, on ne s’en lasse vraiment pas !
Enfin, il y a le récit complet en 1 tome de la Malédiction de Rowans. Si Mike Carey fait parler de lui avec le livre et le film the Last Girl, il ne faut pas oublier que le scénariste a aussi travaillé sur Lucifer et de bons épisodes des X-Men. Ici il s’embarque dans un récit d’épouvante classique avec une maison hantée. Une jeune fille fait un échange de maison pour les vacances et débarque donc chez les Rowans et va petit à petit découvrir des secrets sur la maison et sur ce qu’a pu subir la jeune femme avec qui elle vient d’échanger de maison. Et les coupables ne sont pas forcément ceux que l’on croit. Alors oui, le récit se lit assez vite et entretient quelques rebondissements prévisibles mais les derniers instant ont ce qu’il faut de tension et de drame pour se prendre vraiment au jeu. Une lecture somme toute plaisante avec quelques frissons.