John Wick est forcé de sortir de sa retraite volontaire par un de ses ex-associés qui cherche à prendre le contrôle d’une mystérieuse confrérie de tueurs internationaux. Parce qu’il est lié à cet homme par un serment, John se rend à Rome, où il va devoir affronter certains des tueurs les plus dangereux du monde.
John Wick 2 – 22 Février 2017 – Réalisé par Chad Stahelski
Malgré la mort de Viggo Tarasov et l'adoption d'un nouveau chien, John Wick n'en a pas toujours finit avec la famille Tarasov, car il n'a toujours pas retrouvé sa voiture. Ce qui ne tarde pas à causer des soucis au frère de Viggo, Abram Tarasov qui panique à l'idée de voir John Wick venir reprendre son bien. Quelques coups de feu plus tard, John fait un pacte de paix avec Abram avant de se retirer pour de bon du marché de l'emploi des tueurs à gages. Hélas rien n'est définitif dans ce milieu, surtout si vous avez une dette envers quelqu'un. C'est ainsi que Santino D'Antonio, un seigneur de la pègre vient chercher son du, sauf que John ne veut pas car il s'est retiré du circuit. Légèrement contrarié, Santino s'en va mais il détruit avant de retourner en Italie la maison de John Wick. Sans domicile, John se rend au continental, laisse son chien et prend des conseils au près de Winston, qui lui rappelle les règles qu'il ne doit pas rompre. Convaincu, Wick se rend à Rome pour exécuter ce contrat qu'il doit à Santino, mais très vite, ce qui s’avérait être un énième assassinat, ce transforme en un immense traquenard.
La fraîcheur en moins, ce second « John Wick » est plutôt plaisant et remplit à merveille ce que l'on attend de lui, à savoir de la bagarre, des fusillades et du Keanu Reeves. Un cocktail qui fonctionne toujours aussi bien, avec comme seul commandant à la barre du na'wick, le comparse de David Leitch, monsieur Chad Stahelski. Cependant, il y a quelques points qui me chagrinent et qui ne permettent pas au film de faire mieux que son prédécesseur, à savoir une intrigue alambiquée, une action redondante et un dernier acte perfectible …
Au scénario on retrouve Derek Kolstad qui nous pond une histoire aussi simple que le précédent, qui fonctionne sur le même principe, a savoir que John Wick ne fait que réagir à une agression. Mais il n'arrange rien, en collant une intrigue de mafieux, de dettes, mâtinées de trahisons et de complots tout bonnement indigeste, tant les ficelles sont éculés. Et là ou tout était simple, précis et diablement efficace, ce John Wick patine dans le trop plein de sérieux ! C'est assommant, inintéressant et surtout on a du mal à s'impliquer, car déjà les personnages ne sont pas bien écrits ou du moins bien caractérisés mais surtout il y en a trop !
Ceci dit, le film à le mérite de densifier la mythologie « John Wick ». On découvre un « Continental » à Rome, ce qui laisse entrevoir un réseau à l'échelle mondiale; il y a aussi ce pacte que l'on signe avec une personne si on est dans le besoin, pacte qui se transforme en épée de Damoclès par la suite, car vous ne savez pas quand vous devrez rendre ce service en retour; puis le film élargit les possibilités en introduisant la faction des mendiants, qui agissent dans l'ombre et avec un réseaux très bien établi. Par petite touche, le monde initié dans le premier film prend une toute autre tournure, plus dure, plus radicale et plus impitoyable, ou la moindre incartade se paie cash, que l'on soit John Wick ou non …
Quant à la réalisation, elle aussi sympathique que dans le premier film. Entouré notamment par le chef op Dan Lautsen (Crimson Peak) qui éclaire le film a la perfection, Chad Stalheski multiplie les lieux et les séquences de fusillades, avec un dynamisme qui lui est propre et même si on ressent une sorte de redite dans la chorégraphie des combats, la générosité dont il fait preuve marche ! C'est ainsi que le film compense son intrigue alambiquée, en nous donnant notre lot de séquences fortes ou Keanu Reeves croisera cette fois-ci son vieil ami Laurence Fishburne, ou bien encore Common, Riccardo Scamarcio, Ruby Rose et le grand Ian McShane.
La surprise en moins, ce 2nd opus n'en oublie pas d'enrichir sa mythologie et d'ancrer John Wick parmi les meilleurs personnages de film d'action créé récemment !
"POSTER DE SIMON DELART"