Un journaliste ambitieux (Johnny) décide de se faire interner en hôpital psy pour élucider un meurtre, écrire un livre sur le sujet et remporter le prix Pulitzer. Son projet va l’emmener loin sur les sentiers de la folie.De tous, ce film est le meilleur de Samuel Fuller. A travers son personnage principal et les aliénés qu’il rencontre, Fuller en profite pour passer en revue toutes les dérives d’une société américaine malade : un afro américain incarne les tensions raciales, un autre se prend aussi pour un Général de la Guerre de Sécession et dénonce la Guerre du Vietnam, un scientifique se prenant pour un enfant représente la peur de l’arme nucléaire utilisé par les américains eux-mêmes,… et Johnny là-dedans n’est guère plus sain en fait. Pur produit de l’Amérique, il est avide de reconnaissance et hyper sûr de lui. Cette assurance lui fera perdre aussi pied avec la réalité. Alors lorsqu’on le sent psychologiquement en pleine sortie de route et qu’en parallèle on apprend qu’il a obtenu le Prix Pulitzer… c’est un peu gros. C’est bien dans les faiblesses du scénario que Fuller perd le spectateur, la découverte du meurtrier par un Johnny lui-même devenu psychotique n’est pas crédible un instant. Formellement aussi, le film n’est pas forcément visuellement une réussite.
Intéressant pour le pamphlet adressé envers un Etat malade… mais çà s’arrête là
Sorti en 1963Ma note: 11/20