LE DERNIER VICE-ROI DES INDES (Critique)

LE DERNIER VICE-ROI DES INDES (Critique)LE DERNIER VICE-ROI DES INDES (Critique)SYNOPSIS: Mars 1947. Après 300 ans de domination anglaise, le Palais du Vice-Roi à Delhi ouvre ses portes une dernière fois pour accueillir en grande pompe Lord Mountbatten et sa famille. Petit-fils de la reine d'Angleterre et nommé dernier Vice-Roi des Indes, " Dickie " Mountbatten devra préparer le pays à l'indépendance. Mais la tâche s'avérera bien plus ardue que prévu. Après d'âpres négociations avec Nehru, Gandhi et Jinnah, perturbées par de violents conflits religieux, il n'aura d'autre choix que d'entériner la partition des Indes et la création d'un nouvel état, le Pakistan. Dans le même temps, Jeet et Aalia, deux jeunes indiens au service du Palais et que la religion oppose, subiront ces évènements et auront à choisir entre leur amour et leur attachement à leurs communautés. La décision de Lord Mountbatten va provoquer l'un des plus grands déplacements de population de l'Histoire et ses conséquences se font encore ressentir aujourd'hui. LE DERNIER VICE-ROI DES INDES (Critique)

Le dernier vice-roi des Indes est une fresque historique retraçant l'Indépendance et la partition de l'Inde en 1947 en se centrant particulièrement sur l'action de Lord Mountbatten , nommé vice-roi des Indes par le roi d'Angleterre avec la mission de rendre à l'immense colonie indienne son indépendance. En 1947 il n'y a qu'un immense territoire rattaché à la couronne anglaise, d'une seule pièce. Pas de Pakistan, pas de Bangladesh. Les hindous menés par Nehru et les musulmans menés par Jinnah s'affrontent, l'un pour garder le pays uni, l'autre pour la création du Pakistan, une nation indépendante visant à accueillir les 100 millions de musulmans d'Inde, menacés par les persécutions d'hindous très fortement majoritaires. Il est très difficile de s'atteler à cette histoire sans provoquer la polémique et le film ne peut l'éviter. Donnant le beau rôle à Mountbatten , présenté comme le chevalier blanc, droit et juste, il évite certains sujets, fait des raccourcis, masque certains faits (notamment la relation de sa femme avec Nehru qui n'est qu'aimablement suggérée). Mais le film réalise tout de même un tour de force en rendant intelligible ce pan de l'Histoire et toutes les tensions diverses qui s'y croisent.

LE DERNIER VICE-ROI DES INDES (Critique)

On retiendra le personnage halluciné de Cyril Radcliffe , un avocat à qui est donnée la mission folle de créer cette ligne de séparation, de créer un nouveau pays en tranchant dans les provinces et des régions millénaires en seulement cinq semaines. Une tâche impossible, faite d'arbitrages par définition arbitraires, contrainte et forcée par le temps, pour un homme qui n'a jamais mis les pieds en Inde. Honni, bafoué, le nom de Radcliffe est ici redoré. Perdu dans l'immensité de sa tâche, il s'en acquitte avec tout ce que son éducation britannique lui permet de résilience et de résignation. L'histoire d'amour entre Jeet et Aalia est bien moins intéressante et arrive comme un cheveu sur la soupe parfois, mais elle trouve sa place dans le film à la toute fin.

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Les acteurs ont été choisis pour leur ressemblance avec les personnages historiques, excepté pour Mountbatten , pour lequel on a clairement préféré un acteur avec un immense capital sympathie. La réalisatrice Gurinder Chadha a fait le choix d'éviter au maximum la comparaison inévitable avec le monument Gandhi de Richard Attenborough en se concentrant sur le couple Mountbatten et la lutte entre Nehru et Jinnah , et cela fonctionne. Le dernier vice-roi des Indes est une plongée dans toutes les tensions qui ont construit et amené ce moment clé de l'histoire du sous-continent indien et se sort admirablement de l'exercice.

Titre Original: VICEROY'S HOUSE

Réalisé par: Gurinder Chadha

Casting : Hugh Bonneville, Gillian Anderson, Manish Dayal ...

Genre: Drame, Historique

Date de sortie : 05 Juillet 2017

Distribué par: Pathé Distribution

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