* Aux yeux de tous de Billy Ray.
J’en avais très peu entendu parler voir pas du tout en fait. Du coup, je savais pas à quoi m’attendre. Mais, je me suis dit pourquoi pas l’enregistrer. Vive Canal+ !
Avec le recul, je me rends compte que je m’attendais à quelque chose de plus rythmé. D’autant que l’intrigue s’y prêtait. Au lieu de ça, le réalisateur a préféré quelque chose de plus intimiste, de plus lent aussi. Ce qui fait que le film n’arrive jamais vraiment à décoller. J’ai même été tenté d’abandonner en cours de route. Mais, j’ai résisté ne serait-ce que pour Chiwetel Ejiofor qui porte ce film à bout de bras.
Le reste du casting n’est pas trop mal non plus quoique Nicole Kidman nous avait habitué à mieux. idem pour Julia Roberts. Ceci dit, ce n’est pas tant l’interprétation qui pose problème. C’est les retours en arrière qui doivent coïncider absolument avec le moment présent. A coups de postiches ridicules, de béquilles scénaristiques n’apportant pas grand chose à l’intrigue. Et, c’est trop long aussi. Ni ne sait s’arrêter quand il le faut. Pourquoi tout montrer ? Ne pouvait-on pas s’arrêter au moment où les masques tombent ?
C’est trop calculé, redondant et mesuré. Ça manque de révélations, de musiques, d’émotions et d’intentions. De suspens également. Aux yeux de tous aurait mérité plus de piquant, plus d’humanité. Peut-être aussi plus de déchirement, de violence et d’intérêts.
11 sur 20
* Room de Lenny Abraham
Alala, un des films que je voulais voir le plus. Dont on n’a pas arrêté de vanter les mérites. Quelle déception !
Je dois sans doute être trop exigeante. Mes espérances trop grandes. La plupart du temps, j’ai trouvé le film trop contemplatif. Se laissant vivre au gré des envies, des humeurs de ses protagonistes. Au fil des événements se présentant aussi. Y a pas vraiment d’intentions ni de volonté derrière la caméra. Et, c’est excessivement lent.
Et, je vais sans doute me faire massacrer mais je n’ai pas adhéré au jeu du jeune Jacob Tremblay. La faute à la version française peut-être mais pas seulement. Il y avait quelque chose de surjoué dans sa prestation. Un manque de naturel.
Trop rares ont été les moments d’émotion, de grâce. Mais s’il y a bien une qui n’a pas volé son Oscar c’est bien Brie Larson. Elle porte le film à elle toute seule vaille que vaille. Du début à la fin. Et, peut-être qu’au fond c’est là tout le problème. En dehors d’elle, rien ne prédomine. Pas la mise en scène, pas les autres personnages juste elle souffrant et luttant. A côté, le reste de la distribution fait pâle figure à part peut-être Joan Allen et William H Macy arrivant pendant quelques secondes à peine à lui voler la vedette.
Concernant la psychologie, j’ai trouvé que ce n’était pas toujours poussé. Ce n’est peut-être pas le propos de Room. Mais, j’ai trouvé Mr Méchant peu crédible d’autant plus quand son visage est démasqué. Je m’attendais pas non plus à un épisode d’Esprits Criminels mais j’ai trouvé que ça manquait d’enjeux et de tensions.
Room séduit quand même. Toute la première partie du film réussit à capter tous les enjeux d’une captivité à travers le prisme de la mère et de l’enfant. Malgré une voix off à mon goût trop omniprésente ; et, bien trop répétitive. Le sentiment de huis clos, l’asservissement n’arrivent pas toujours à percer. Et, c’est dommage. La deuxième partie elle donne l’impression d’être moins étudiée, moins approfondie. Globalement, un film qui nous laisse sur notre faim.
14 SUR 20
* Sicario de Denis Villeneuve.
Dans Prisonners, le réalisateur privilégiait les plans rapprochés. Surement parce qu’il était question de famille, d’intimité. De proximité.
Ici, tout est démesuré. Large, aérien. Presque animal aussi parfois. Comment parler d’une toute autre guerre qui fait rage aux portes même de nos frontières ? De ces zones de non-droit ; à la guerre comme à la guerre. Et puis, c’est comme ça.
Inutile de vouloir faire ça dans les règles, il est trop tard pour ça. Politiques, CIA et Cie ont baissé les bras. Tout ce qu’il est possible de faire c’est de contenir l’hémorragie pas de la stopper. C’est que c’est devenu banal, acceptable et normal les cartels de drogues et tout ce qui va avec.
Pourtant, ce n’est pas l’Afghanistan ni l’Irak mais la frontière américano- mexicaine. Des représentants de l’ordre, garants de la justice mais corrompus de part et d’autre. Désabusés, résignés aussi. Cruelle confrontation pour une jeune bleue et son collègue. Un » bizutage » pas dans les règles pour nos deux jeunes recrues. Ils ne sont pas prêt d’oublier; nous, non plus.
Dans une Amérique qui semble avoir laissé faire ou qui n’a pas su faire face. Qui continue malgré les leçons du passé à créer des monstres. Persuadés qu’il n’y a que comme ça qu’on gagne une guerre. Le prix est cher payé non ? Jusqu’à où notre amour de la guerre nous emmènera t-elle ?
16 SUR 20
CHRONIQUES EXPRESS
* Ma meilleure amie de Catherine Hardwicke.
Vu dans l’avion par chance. Un film que je voulais voir notamment pour son duo d’actrice : Toni Colette et Drew Barrymore. Un film gai et plutôt léger jusqu’à la découverte du cancer de l’une de deux amies.
Et, c’est dur. Cette scène dans la salle de bains après le retour de l’hôpital. Je n’ai pas vu beaucoup de films sur le cancer du sein mais celui-là est particulièrement éprouvant. Mes respects, Toni Colette !
Le reste de la distribution n’est pas en reste. A commencer par une Drew Barrymore toujours aussi nature et pétillante. Et Dominic Cooper qui d’un film à l’autre d’une coupe à l’autre passe du jeune premier à un adulte.
A voir vraiment !
18 SUR 20
* Un amour sans fin de Shana Feste.
Vu à l’hôtel, j’ai adoré même si j’étais proche d’un état comateux en raison d’un sérieux décalage horaire. Mais, le film m’a tenu en haleine, en éveil.
Pourtant, il ne révolutionne pas le genre. En dirait même une adaptation cinématographique d’un roman à succès de Nicholas Sparks. Il n’empêche que c’est beau, bien interprété. Et, qu’on ne s’ennuie pas un seul instant.
Je ne vais pas m’appesantir sur le sujet mais Alex Pettyfer et Gabriella Wilde ensemble ben ça vous illumine une pièce !
19 SUR 20
* Hysteria de Brad Anderson.
Film qui n’a pas connu un grand succès ni grande publicité. Adapté d’une nouvelle d’Edgar Allan Poe, Le système du Docteur Goudron et du Pr Plume, l’œuvre est portée à l’écran par une belle brochette d’acteurs. Michael Caine, Ben Kingsley, David Thewlis ( Lupin Forever ! ) et Jim Sturgess pour ne citer qu’eux.
Le tout dans une ambiance gothique genre asile isolé de la campagne anglaise. Avec à la clé, cette question : Qui sont les plus dérangés ?
17 sur 20
* Demolition de Jean Marc Vallée.
Mon premier film du réalisateur. Et, le seul pour l’instant. Demolition est un film difficile à appréhender aux premiers abords en raison de répétitions ; et d’une voix off encore une fois bien trop présente. Sans parler du décalage entre l’image et ce qui est dit. Oui, il faut suivre. Pas le genre de film qu’on peut regarder si on est pas dans de bonnes dispositions.
Ceci dit, Jake Gyllenhaal explose tous les scores dans la peau du jeune veuf qui cherche à donner du sens à son existence. Lui qui ne s’était jamais posé de questions auparavant. Cette scène où il se met à danser est énorme ! En dirait improvisé d’ailleurs. Secondé de très par la solaire Naomi Watts. Sans parler du prometteur Judah Lewis.
Tout démolir pour reconstruire donc. A la fois grave, touchant et drôle et parfois aussi irritant. Demolition séduit par son côté décalé, original et sans nul doute possible, par la prestation impeccable de son casting.
18 SUR 20
* Nice Guys de Shane Black.
Un film qui ne prend pas du tout la tête. Un duo audacieux si ce n’est anthologique où les répliques intellectuelles et les poings fusent à toute vitesse. En clair, j’ai passé un super moment. C’est souvent du grand n’importe quoi pourtant. Pas toujours abouti. Trop gros pour être vrai. Mais, je ne sais comment la sauce prend.
Les grands sont dépassés ; les enfants blasés et désabusés. A voir un soir où on a envie de se marrer. Et, se rincer l’œil qui sait. Ryan Gosling un jour, Ryan Gosling toujours !
Le plus: Angourie Rice. Elle en jette et elle promet ! Actrice qui fera parler d’elle à n’en pas douter !