Critique: Spiderman-Homecoming

Par Captainblogbuster @dionombo

Après ses spectaculaires débuts dans Captain America : Civil War, le jeune Peter Parker découvre peu à peu sa nouvelle identité, celle de Spider-Man, le super-héros lanceur de toile. Galvanisé par son expérience avec les Avengers, Peter rentre chez lui auprès de sa tante May, sous l’œil attentif de son nouveau mentor, Tony Stark. Il s’efforce de reprendre sa vie d’avant, mais au fond de lui, Peter rêve de se prouver qu’il est plus que le sympathique super-héros du quartier. L’apparition d’un nouvel ennemi, le Vautour, va mettre en danger tout ce qui compte pour lui…

6eme film sur Spiderman en 15 ans, les longs métrages sur l’homme araignée de Marvel sont, jusqu’à présent, des sujets sensible parmi les fans… Et quand Sony annonce qu’ils vont s’associer avec Marvel Studios pour rebooter une seconde fois Spiderman (aveu d’échec que les 2 Amazing Spiderman n’ont pas fonctionné) et que le personnage sera introduit dans Captain America: Civil War, c’est l’explosion de joie sur la toile! Et quand le Spiderman version Marvel Studios se dévoile pour la première fois, qu’on découvre le costume ainsi que les fameux yeux animées: on ne peut que crier au génie! Après une introduction plus que réussie aux côtés des autres héros dans Civil War, il est temps de découvrir ce que vaut ce nouveau Spiderman ainsi que son interprète, Tom Holland, en solo (enfin pas vraiment).

Comment proposer un film et une saga inédite alors que le public a déjà assisté à deux reprises à la transformation de Peter Parker et au décès de son oncle? Ce défi, Marvel Studios parvient à le relever haut la main.  Spiderman: Homecoming ne  s’attarde pas sur les détails que tout le monde connait déjà et décide de focaliser sur les débuts en tant que héros de Peter Parker.
Contrairement aux films précédents, nous n’avons pas à passer par la traditionnel phase de maitrise des pouvoirs et de confection du costume, ce qui est gain de temps pas négligeable. A la place, nous aurons droit à la construction en tant que héros de Peter Parker. Celui ci est un jeune lycéen et à aucun moment ce point est oublié. Le film donc  prendra bien son temps pour nous montrer comment cet adolescent galvanisé par son expérience aux côtés des Avengers gérera tout les aspects de sa nouvelle vie et les problèmes liés aux jeunes de son age. Peter Parker fait des erreurs, se fait sermoner et gronder par le héros qu’il admire, Tony Stark, et il s’attaque à plus grand que lui. Nous avons à faire avec un parfait débutant et surtout, comme à ses débuts dans les comics, nous avons un véritable adolescent.

L’histoire de Spiderman: Homecoming est l’exemple parfait de l’utilité d’un univers partagé: elle se sert à merveille d’un des évènements majeur de l’univers cinématique Marvel pour développer son récit. Mais, chronologiquement, la période où se déroule ce film suscite beaucoup de questions. Les fans du MCU qui avaient l’habitude de classer la chronologie des évènements des différents films vont devoir revoir leurs théories. Nous avons souvent été habitués au Spiderman virevoltant à travers les grattes ciel de Manhattan, là c’est différent: on reste toujours dans l’esprit d’un Spiderman jeune et débutant, donc la plupart du temps son rayon d’action se limite à son quartier. C’est la version « friendly neightborhood » auquel nous avons droit.
Niveau action, voir Spiderman en action est toujours un plaisir, les scènes sont plutôt bonnes et dynamique mais nous n’avons rien d’épique. La faute est peut être dû aux bandes annonces qui ont en trop montré. On regrettera aussi que l’affrontement final avec le Vautour ne soit pas à la hauteur. Autre point: hormis le fameux orchestre du generique du logo Marvel Studios concocté spécialement pour le film, nous n’avons pas un thème mémorable pour Spiderman. Le thème de Danny Elfman fait pour la trilogie de Sam Raimi reste au dessus du lot. Ce n’est qu’un détail mais tout comme Batman et Superman, Spiderman fait parti de ces personnages qui se doivent d’avoir un thème mémorable.

Niveau casting, nous avons Jon Favreau qui reprend son rôle d’Happy Hogan et est chargé de faire la liaison entre Peter Parker et Tony Stark. C’est toujours un plaisir de le revoir dans le rôle. Robert Downey Jr reprend une énième fois le rôle de Tony Stark et enfile cet fois le costume de « mentor ». Contrairement à ce qu’on aurait pu croire, le plus populaire des Avengers ne cannibalise pas le film. Son temps à l’écran est parfaitement maitrisé. Sa relation entre le jeune Peter Parker est des points essentiels du film et est très bien mise en scène. Marisa Tomei nous incarne la plus séduisante des tantes May, on regrettera cependant de ne la voir plus souvent.
Niveau jeune generation, Tom Holland est plutôt bien entouré: Laura Harrier dans le rôle du crush de Parker, Jacob Batalon dans le rôle du meilleur ami du héros (un personnage qui ressemble beaucoup à l’ami de Miles Morales, le nouveau Spiderman issu de l’univers Ultimate), Tony Revolori dans le rôle de l’insupportable Flash et enfin Zendaya dans le rôle de Michelle. Cette dernière retiendra particulièrement notre attention, tant son personnage est sarcastique et excellent. Par contre, la revelation qu’elle nous fait sur son personnage sera sujet à débat jusqu’à ce qu’on découvre Spiderman 2. Ce jeune casting n’apporte pas pour autant le côté pénible des teenage movies, ce qui est plutôt une bonne chose.

Michael Keaton nous incarne encore une fois un personnage ailé: Adrian Toomes aka le Vautour. Encore une fois, on ne peut que féliciter les scénaristes qui ont su puiser dans les évènements du MCU afin de notre offrir ce personnage. La naissance du Vautour ainsi que ses motivations sont tout à fait crédibles. Nous n’avons pas du tout à faire à un vilain voulant asservir le monde etc etc….Non, ses ambitions sont plus realistes et à la hauteur du challenge que veut relever Spiderman. Félicitation également pour la réalisation de son costume qui est remit au gout du jour à merveille. Et pour finir, le twist autour du personnage est excellent.  Bref, le premier vilain de ce nouveau Spiderman est une réussite. Espérons que la riche galerie de bad guys de l’homme araignée suive le même chemin.

Tom Holland nous avait déjà convaincu lors de son court passage dans Captain America: Civil War. Avec ce premier film, le jeune acteur nous confirme qu’il est né pour incarner Peter Parker. L’acteur étant beaucoup plus jeune que ses prédécesseurs apporte une certaine crédibilité au côté juvénile nécessaire pour jouer un Peter Parker adolescent.   Avec le choix de cet acteur, on revient aux fondamentaux du personnage lorsque Stan Lee l’a créé en 1962: un jeune héros avec des problèmes de son age auquel tout les jeunes lecteurs de comics pourrait s’identifier et ça marche. Peter Parker est comme les jeunes fans des films Marvel: il idolâtre Tony Stark et les Avengers. On ne peut qu’admirer son petit côté naïf et les risques qu’il prend pour impressionner son mentor. La petite réserve que j’ai ne concerne pas le personnage en lui même mais son costume. Il est excellent et je suis toujours autant fan des lentilles animées mais on découvre que Tony Stark l’a bourré de technologies. Un costume un peu plus simple aurait été mieux, là on a l’impression de se retrouver avec le costume des comics de Superior-Spiderman

Le Spiderman version Marvel Studios est surement celui qu’on attendait de depuis des années. Nous avons droit à un film qui s’articule entièrement autour de la célèbre phrase: « Un grand pouvoir implique de grandes responsabilités ». Un scenario qui se sert à merveille d’un évènement important du MCU, un Spiderman jeune et débutant et un vilain crédible et impressionnant, « Spiderman-Homecoming » est une réussite. Avec des scènes d’action un peu plus impressionnantes et épiques et un meilleur final, le film aurait été parfait! Ma note: 8/10


Spiderman-Homecoming est réalisé par Jon Watts avec Tom Holland, Robert Downey Jr, Michael Keaton, Zendaya, Laura Harrier, Marisa Tomei, Tony Revolori, Jacob Batalon, Kenneth Choi, Donald Glover et Logan Marshall Green. durée: 02h14. sortie: 12 juillet 2017

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