Synopsis
Une thérapeute se met à jouer à un jeu dangereux lorsqu’elle s’immisce dans la vie des personnes impliquées dans l’entourage de ses patients.
Vous le sentez ce petit côté dangereux ?
Jean est installée, elle a une fille, un beau gosse de mari (coucou Billy Crudup), tout pour être heureuse. Seulement, Jean est rattrapée par sa vie insouciante qu’elle avait avant, par cette sensation de liberté, par la prise de risques et le manque d’attaches. Pour retrouver les papillons dans le ventre, elle va s’immiscer insidieusement dans la vie de certains de ses patients, en se créant une nouvelle identité.
Gypsy flirte perpétuellement avec les limites, celles de son personnage féminin, coincée entre une vie de famille qu’elle apprécie et sa facette plus sombre qui la pousse à jouer avec le feu, parce que c’est excitant. Cette situation fait que le spectateur est lui aussi malmené, à se ronger les ongles de peur que la supercherie soit révélée au grand jour. Et puis, on est aussi introduit dans ce jeu : après tout, qui n’a jamais rêvé mettre du piquant dans sa vie ? Sortir de la monotonie ? Voire, pour les plus ambitieux, avoir une double vie ? On se rend compte avec Gypsy que même si l’aventure est alléchante, il faut être sacrément doué pour ne pas laisser s’échapper des indices.
Dans une esthétique sensuelle et douce, l’image sublime encore plus le charisme et la beauté naturelle de Naomi Watts, qu’on ne peut que comprendre ses patients ou son mari. On soutient ce personnage trouble, qui aime jouer avec elle-même, engloutissant les autres sur son passage. Gypsy s’amuse avec la moralité et pousse le spectateur à se poser des questions sur sa propre moralité, le défiant sur sa propre vie : « Regardez Jean, elle fait des choses contraires aux stéréotypes sociaux, vous savez que ce n’est pas bien, pourtant vous la soutenez ». C’est vicieux.
Pire, Gypsy vous emporte dans un tel engrenage que vous ne pourrez que continuer la série pour voir jusqu’où ça ira ! Pour voir comment Jean s’enfonce dans sa double vie, dans ses mensonges et comment elle s’en nourrit. La peur // l’envie. La stabilité // le risque. Laissez-vous piéger par la douceur de Jean…
Point bonus pour le charisme infernal et ténébreux de Sophie Cookson, toute choupi dans Kingsman dont la beauté envoûtante explose dans Gypsy.
Diffusée sur Netflix, 10 épisodes de 52 minutes.