Une infirmière libérale vivant dans un Nord industriellement sinistré côtoie au quotidien la misère locale. Elle-même divorcée avec deux enfants dont elle assume seule la charge va faire l’ expérience, riche en enseignement, d’un flirte avec ce mouvement identitaire en devenant la candidate officielle à la magistrature locale. Lucas Belvaux prend prétexte de cette histoire pour dresser un portrait de ce qui se passe chez nous, en France, avec la progression d’idées fascistes avançant cachées et gagnant l’esprit de gens ordinaires. Emilie Dequenne incarne à merveille cette française pas raciste mais qui se laisse conquérir par une idéologie faussement sociale, qui accepte de jouer par crédulité le rôle de porte-drapeau respectable d’un parti en recherche de normalité. Belvaux, à travers l’agglomération de socio types frôlant au final la salade niçoise, parvient à capter l’air du temps dans un film terriblement d’actualité. Sorti durant la campagne présidentielle, il s’inscrit pile dans un moment clé de notre démocratie malade… et c’est ce que montre ce film parfois de manière trop didactique, linéaire et démonstrative. Mais il a ce mérite de faire corps avec son époque. Ce film est donc très inégal dès que l’on dépasse les bonnes intentions de l’auteur : platitude, raccourcis, surlignages,... Utile mais pas forcément bon ; et utile, c’est même contestable puisque ce type de film capte un public de convaincus par la thèse de Belvaux. Ce film incarne un exemple de la théorie de la banalité du mal développée par Hannah Arendt ; l’ordinaire peut revêtir un costume terrifiant.Sorti en 2017Ma note: 10/20
Une infirmière libérale vivant dans un Nord industriellement sinistré côtoie au quotidien la misère locale. Elle-même divorcée avec deux enfants dont elle assume seule la charge va faire l’ expérience, riche en enseignement, d’un flirte avec ce mouvement identitaire en devenant la candidate officielle à la magistrature locale. Lucas Belvaux prend prétexte de cette histoire pour dresser un portrait de ce qui se passe chez nous, en France, avec la progression d’idées fascistes avançant cachées et gagnant l’esprit de gens ordinaires. Emilie Dequenne incarne à merveille cette française pas raciste mais qui se laisse conquérir par une idéologie faussement sociale, qui accepte de jouer par crédulité le rôle de porte-drapeau respectable d’un parti en recherche de normalité. Belvaux, à travers l’agglomération de socio types frôlant au final la salade niçoise, parvient à capter l’air du temps dans un film terriblement d’actualité. Sorti durant la campagne présidentielle, il s’inscrit pile dans un moment clé de notre démocratie malade… et c’est ce que montre ce film parfois de manière trop didactique, linéaire et démonstrative. Mais il a ce mérite de faire corps avec son époque. Ce film est donc très inégal dès que l’on dépasse les bonnes intentions de l’auteur : platitude, raccourcis, surlignages,... Utile mais pas forcément bon ; et utile, c’est même contestable puisque ce type de film capte un public de convaincus par la thèse de Belvaux. Ce film incarne un exemple de la théorie de la banalité du mal développée par Hannah Arendt ; l’ordinaire peut revêtir un costume terrifiant.Sorti en 2017Ma note: 10/20