Mais avant, un petit debriefing des films que j’ai vus. Jack Reacher, surprise par la qualité du scénario. Je m’attendais à un énième film de baston avec Tom Cruise pour héros. Finalement, j’ai trouvé le scénario poussé et particulièrement bien mené. A voir et à lire donc. Je ne connaissais pas l’histoire de la célèbre Florence Jenkins ni son adaptation française avec Catherine Frot dans le rôle titre. Le film américain réussit surtout par son trio d’acteurs impeccables : Meryl Streep, Hugh Grant et Cosme McMoon. Vu également le remake de Point Break qui vaut le détour surtout pour Edgar Ramirez et les cascades.
Deux films français maintenant. Bienvenue à Marly-Gormont. L’histoire vraie d’un médecin d’origine congolaise qui s’installe à la campagne. C’est frais, drôle et touchant. Dans le même style quoique plus dans le registre comique, un village presque parfait. Une œuvre qui fait du bien aux zygomatiques !
Revenons aux films étrangers. L’échange pour commencer. Clint Eastwood à la réalisation et Angelina Jolie à l’écran pour une histoire vraie incroyable. Maitrisé de bout en bout quoique un peu trop long. AJ une maman jusqu’au bout des ongles à n’en pas douter. Les souvenirs, film de Gus Van Sant descendu par la critique. Mon conseil, faites-en votre propre avis et vous reviendrez ici me dire ce qu’il en est. Matthew McConaughey, Naomi Watts et Ken Watanabe, les piliers d’un film souvent trop long et imparfait. Mais, on l’aime en l’état. Rien à changer juste à apprécier.
Good People, je ne suis pas très objective quand il s’agit de James Franco et de son sourire. Un film sans prétention avec de l’action, des instants tendres. Le tout dans une Angleterre qui n’a rien à envier à l’Amérique en termes d’armes à feu et de méchants.
Et pour finir, Les animaux fantastiques. Grosse grosse déception pour tout vous dire. L’univers de JK Rowling sans Harry et ses amis c’est comme The Hobbit sans Frodon, Aragorn et Sam. De plus, j’ai du mal à comprendre pourquoi ils ont voulu planter le décor en Amérique. Quant à Eddie Reymane, j’ai trouvé qu’il est resté trop dans sa prestation de The theory everything. Et puis, c’est quoi ces bêtes ? Non vraiment, les deux seules bonnes surprises du film c’est Colin Farell ( retour en grâce et sur tous les fronts cette année [ et quelle classe ! ] ) et Ezra Miller. Y en a un troisième aussi mais je peux rien dire sous peine de gâcher le suspens. Mais, un rôle double face qui lui va comme un gant !
Los Angeles, dans un futur proche. Theodore Twombly, un homme sensible au caractère complexe, est inconsolable suite à une rupture difficile. Il fait alors l’acquisition d’un programme informatique ultramoderne, capable de s’adapter à la personnalité de chaque utilisateur. En lançant le système, il fait la connaissance de ‘Samantha’, une voix féminine intelligente, intuitive et étonnamment drôle. Les besoins et les désirs de Samantha grandissent et évoluent, tout comme ceux de Theodore…
Un film que je voulais voir depuis longtemps. Il date de 2013 quand même. Et pourtant, une immense déception. Je me rappelle plus ce que j’avais en tête au moment de la bande annonce. Un amour impossible entre un homme et un système peut-être. Un scénario original récompensé par un Oscar et porté à l’écran par la talentueux et charismatique Joaquim Phoenix.
L’interprétation n’est pas la fautive bien au contraire. JP comme à son habitude habite son personnage. Amy Adams en femme fragile illumine l’écran à chacune de ses apparitions. Sans doute la vraie star du film. La révélation. Quant à la voix de Scarlett Johansson, j’aurai préféré une voix moins cassante plus chaude dans le ton. Plus innocente peut-être aussi.
Ce qui plombe finalement c’est la réalisation. Très contemplatif à ses débuts et qui n’y va jamais à fond. Ni dans le fond ni dans la forme. Tout est généralisé et uniformisé voir aseptisé. Les décors comme les sentiments des gens sans parler de leurs habits. C’est sans doute ce que le réalisateur a voulu dénoncer. Mais, le contexte spatio-temporel fait défaut ici. D’autant plus que lors du visionnage, je ne savais pas que ça déroulait à Los Angeles dans un futur proche. Je viens de l’apprendre en fait en copiant le synopsis. J’avais plutôt l’impression d’un pays asiatique.
La faute à une ère technologique ? Elle n’explique pas tout bien qu’il montre à quel point nous sommes dépendants de nos écrans. Incapables pour la plupart d’interchanger avec des personnages bien réelles. Samantha et tous ses semblables répondent à un besoin réel, à une demande. La vraie question, la plus pertinente à peine évoquée et approfondie dans le film aurait été de se demander pourquoi il est de plus en plus difficile dans nos sociétés modernes de nouer des relations durables.
Un mariage qui laisse des traces, des blessures. Un conjoint qui ne t’encourage pas. Un mal de vivre qui te poursuit depuis l’enfance. D’ailleurs, où sont les parents de ce film ? Y en a t-il au moi mise à part celle de Amy ? Capturée là encore dans une boite. Elle dort et sa fille prétend qu’il n’y a que dans le sommeil qu’on voit vraiment la nature de quelqu’un. Parce qu’il se lâche complétement. Cela expliquerait les insomnies à répétition de Leonard. Il ne peut se rendre du côté des évidences. Que son mariage est fini pour de bon.
Et si finalement, le fond du problème résidait dans une incapacité à écouter l’autre, à se dire vraiment les choses. A être entendu de lui. Dans une société régie par les convenances, les barrières sociales. Décomplexée mais dans un même temps archi complexée. On préfère par exemple passer par une tierce personne pour écrire ses cartes de vœux. On délègue, on se déshumanise nous-mêmes quelque part.
Samantha elle nous écoute. Libérée du poids physique, de ses entraves, elle est libre de toute contrainte. Mais, elle est programmée pour. Et, elle évolue plus vite que nous autres humains. Sa manière de concevoir les rapports humains et non humains différent de nous. Elle se dédouble à l’infini. Et pourtant, il n’y a qu’un seul Leonard, une seule Amy. C’est d’autant plus dur à accepter j’imagine. Le retour à la réalité, à la solitude. Recommencer de zéro.
Her est parfois un film pesant voir dérangeant. Il a le mérite d’aborder des questions actuelles et pertinentes. Mais trop souvent, il se laisse vivre sans intention ni enjeu derrière. L’émotion est là quelque part pourtant. Dans un regard, un geste ou dans le plan final. Répétitif et trop long, il se perd dans son message et ne sait jamais quand s’arrêter. Et, c’est bien dommage !
Bella Brown est une jeune femme pétillante, mais la vie n’est pas tendre avec elle. Alors qu’elle se voit menacée d’expulsion si elle ne s’occupe pas de son jardin totalement laissé à l’abandon, elle fait la connaissance de son riche voisin, Alfie Stephenson, un terrible grincheux qui s’avère être également un horticulteur hors-pair.
Voilà, le genre de films que je voudrai voir fleurir sur nos écrans. Pas le remake d’un remake ni le préquel ni de deuxième opus. Juste un film drôle, touchant, simple porté par une galerie de personnages qui nous ressemblent.
Toute en poésie, tout en finesse. D’un côté, la fragile Bella abandonnée à sa naissance. Et, des rêves plein la tête pourtant. Des histoires qu’elle devrait partager. Mais, elle les garde pour elle. Elle les couche sur papier uniquement. De l’autre côté de la clôture, il y a Alfie le voisin et grognon de service.
Au milieu d’eux, il y a mon coup de cœur : Vernon. Papa de jumelles et veuf depuis peu, il fait la cuisine merveilleusement bien. Et, il apaise les cœurs et les tensions. Ou en tout cas, il essaie. D’une tendresse et d’un charme fou, Andrew Scott est the révélation. Jeremy Irvine n’est pas en reste en insatiable inventeur. Et, que dire de la bibliothécaire revêche !
Un film haut en couleur qui ne vous laissera aucunement indifférent si tenté que vous aimez l’humour anglais, les jardins et la bonne compagnie. C’est fou comment un jardin peut réunir et vous réconcilier. Avec vous-mêmes et le monde entier. Un bijou !
Fils de magistrat, Hank Palmer, grand avocat, revient dans la petite ville de son enfance, où son père, qu’il n’a pas revu depuis longtemps, est soupçonné de meurtre. Il décide alors de mener l’enquête pour découvrir la vérité et, chemin faisant, renoue avec sa famille avec laquelle il avait pris ses distances …
Autant être honnête, j’ai beaucoup de mal avec le jeu de Robert Downey Jr surtout en Iron Man. Et pourtant, je voulais voir absolument ce film. Parce que je sentais que ce serait différent. Qu’il proposerait quelque chose de différent surtout face à Robert Duvall. J’avais raison en fait.
Alors bien sûr, chassez le naturel il revient au galop. RDJ c’est un peu comme Georges Clooney avec des mimiques et des grimaces qui le poursuivent depuis le début de sa carrière. Mais, ce n’est pas tellement flagrant ni terriblement gênant ici.
Un père et un fils qui ne se parlent plus. Et, qui ne se sont jamais compris. Pourtant, l’un est juge depuis quarante ans ; et l’autre, parti en ville pour défendre les pourris. La famille toujours et encore donc. Les non-dits, les rancœurs aussi fortes qu’hier. Réveillés, exacerbés par le décès de la mère. Pourquoi est-il toujours aussi difficile pour un père et un fils de se dire je t’aime ? Une pudeur peut-être. Celle inconnue des mères et de leurs enfants.
Seulement, il y a ce besoin d’être reconnu en tant que parent. Aimé, compris et accepté. Alors, pourquoi le rejet ? l’indifférence ? Pourquoi les parents sont-ils toujours plus cléments avec les enfants d’autrui ? Pourquoi la barre est mise toujours plus haute pour ses propres enfants ? Un film d’une intensité rare dans un face à face incroyable. A voir absolument !