Le parrain en mode frenchy
Le titre donne bien la tonalité du film : « Le parrain » à la française sorti trois ans avant le chef d’œuvre de Coppola. Verneuil parvient à réunir trois grosses pointures françaises de l’époque : Gabin / Ventura / Delon et c’est un des premiers intérêts du film. Après Verneuil n’est pas reconnu pour être un réalisateur hors pair ; la réalisation académique, linéaire et convenu sonne « cinéma de papa », mais est très adapté au film commercial et populaire qu’il ne se cache pas de faire. L’efficacité du film, Verneuil la trouve essentiellement dans le rythme qu’il parvient à insuffler durant les 1h55 du film… exceptée la séquence un peu longuette de l’avion. Verneuil ici avec sa kyrielle de détails et son montage simpliste apparait comme un anti Melville plus complexe dans ses choix artistiques. Au-delà du casting du film et quelques belles séquences du jeu du chat et de la souris entre Delon et Ventura (la belle scène où Delon passe à côté de Ventura allongé à l’arrière de la voiture dans les ateliers de Manalese), il faut voir aussi ce film pour les beaux dialogues enlevés de José Giovanni et le lancinant thème musical d’Ennio Moriconne. Et pour terminer, j’ai un regret quant au dénouement de l’intrigue me laissant perplexe. Comment le vieux Manalese ayant échappé depuis des décennies à la police en faisant preuve de retenue et d’intelligence peut tout mettre en l’air à cause d’une histoire de fesses de sa belle-fille. Peut-être les mœurs siciliennes m’échappent.
Divertissement de très bonne factureSorti en 1969Ma note: 13/20
Le titre donne bien la tonalité du film : « Le parrain » à la française sorti trois ans avant le chef d’œuvre de Coppola. Verneuil parvient à réunir trois grosses pointures françaises de l’époque : Gabin / Ventura / Delon et c’est un des premiers intérêts du film. Après Verneuil n’est pas reconnu pour être un réalisateur hors pair ; la réalisation académique, linéaire et convenu sonne « cinéma de papa », mais est très adapté au film commercial et populaire qu’il ne se cache pas de faire. L’efficacité du film, Verneuil la trouve essentiellement dans le rythme qu’il parvient à insuffler durant les 1h55 du film… exceptée la séquence un peu longuette de l’avion. Verneuil ici avec sa kyrielle de détails et son montage simpliste apparait comme un anti Melville plus complexe dans ses choix artistiques. Au-delà du casting du film et quelques belles séquences du jeu du chat et de la souris entre Delon et Ventura (la belle scène où Delon passe à côté de Ventura allongé à l’arrière de la voiture dans les ateliers de Manalese), il faut voir aussi ce film pour les beaux dialogues enlevés de José Giovanni et le lancinant thème musical d’Ennio Moriconne. Et pour terminer, j’ai un regret quant au dénouement de l’intrigue me laissant perplexe. Comment le vieux Manalese ayant échappé depuis des décennies à la police en faisant preuve de retenue et d’intelligence peut tout mettre en l’air à cause d’une histoire de fesses de sa belle-fille. Peut-être les mœurs siciliennes m’échappent.
Divertissement de très bonne factureSorti en 1969Ma note: 13/20