Mary, c’est une histoire déjà racontée, d’un oncle (Chris Evans) qui devient le parent substitut de sa petite nièce (Mary) qui est un vrai génie des mathématiques. Qu’a-t-elle de plus alors cette histoire ? Eh bien, c’est un petit bijou d’émotions pures, comme un diamant brut, comme un petit moineau fragile qu’on a envie de garder au chaud entre ses mains et de choyer.
Personnellement, j’adore les films où l’on voit des génies se développer, apprivoiser leur intelligence, qu’ils soient jeunes ou moins jeunes. On découvre Mary (interprétée par la talentueuse Mckenna Grace dont le talent explose à l’écran) qui se démène entre ses capacités extraordinaires, sa volonté d’être une petite fille normale au sein. Chris Evans délaisse son costume de Captain America pour endosser celui de l’oncle sensible, un jeu en finesse qui prouve que sous le sigle Avengers se cache un acteur plein de ressources. Les seconds rôles ne sont pas en reste : Lindsay Duncan incarne la grand-mère revêche qui voit en sa petite fille une manière de rattraper l’éducation qu’elle n’a pas donnée à sa fille, Octavia Spencer, la voisine, déploie ses talents de nounou, de douce figure rassurante, à la fois pour la petite que pour l’oncle, sans cesse en questionnement sur ses choix parentaux. Et Jenny Slate, la maîtresse bienveillante, est présente pour développer les dons de Mary.
D’aucuns penseront qu’il n’y a pas d’originalité dans Mary, que l’histoire a déjà été mâchée, mais honnêtement, pour ceux qui hésiteraient à aller le voir, vous serez cueillis par ce petit film. Les séquences bouleversantes de beauté, d’humanité vous feront couler quelques larmes (impossible de rester de marbre), Mckenna Grace vous amadouera par son jeu, à la fois malin, dramatique, drôle, une vraie palette d’émotions.
Mary est un feel good movie dont je n’oublierai pas une certaine scène qui m’a fait pleurer tant par ses émotions, sa justesse que par sa beauté et son originalité (je ne vous en dis pas plus). L’indépendant réussit tellement bien à Marc Webb (il était pas mal non plus dans le blockbuster), il a cette manière de partager l’émotionnel que le spectateur ne peut que s’insérer dans ses histoires et prendre une place bien au chaud au cœur de la sensibilité. Vous l’aurez compris ! On fonce voir Mary !
Sortie en salles le 13 Septembre 2017.