James Gray revisite ici un genre abandonné, tombé en désuétude: le film d’aventure. Pas le film d’aventure type « Indiana Jones » où l’action écrase les personnages, James Gray aborde cette quête d’une cité perdue au fin fond de la forêt Amazonienne par un anglais du début du XXème siècle comme une aventure intérieur. Cet homme est habité par cette quête et sa volonté de démontrer aux aristocrates anglais cupides arrogants et surtout racistes que l’indien est leur égal… au minimum. Cette quête d’Absolu le conduit vers une aliénation mentale. A travers ses allers retour entre l’Angleterre et sa famille et ses expéditions, James Gray traite aussi d’un sujet qui lui est cher dans sa filmographie : la place de la famille dans sa réalisation personnelle en tant qu’homme. Sacrifiant sa famille sous le joug de son désir profond, mais aussi d’un besoin de reconnaissance, le film est ample et devient même lyrique dans le dernier tiers. Là aussi, ce long métrage fait écho aux autres œuvres de Gray : qu’est ce qui conduit Fawcett dans ce premier voyage le condamnant à continuer ensuite ? Le désir d’être reconnu par sa classe sociale, lui le déclassé : une énième réflexion sur les méfaits de la société de classes chez Gray. L’odyssée est magnifique, élégante et limite enfantine ; mais se termine dans une apothéose métaphysique inattendue rappelant beaucoup « Apocalypse Now ». Entre intimité et quête de l’inconnu, le portrait de cet homme est un anti « The revenant » tant James Gray ne cherche pas l’épate visuelle ou sensorielle à tout prix. Un de mes tous meilleurs films de l’année et ce dès les premières minutes : sobre et poétique. A voir absolument.Sorti 2017Ma note: 18/20
James Gray revisite ici un genre abandonné, tombé en désuétude: le film d’aventure. Pas le film d’aventure type « Indiana Jones » où l’action écrase les personnages, James Gray aborde cette quête d’une cité perdue au fin fond de la forêt Amazonienne par un anglais du début du XXème siècle comme une aventure intérieur. Cet homme est habité par cette quête et sa volonté de démontrer aux aristocrates anglais cupides arrogants et surtout racistes que l’indien est leur égal… au minimum. Cette quête d’Absolu le conduit vers une aliénation mentale. A travers ses allers retour entre l’Angleterre et sa famille et ses expéditions, James Gray traite aussi d’un sujet qui lui est cher dans sa filmographie : la place de la famille dans sa réalisation personnelle en tant qu’homme. Sacrifiant sa famille sous le joug de son désir profond, mais aussi d’un besoin de reconnaissance, le film est ample et devient même lyrique dans le dernier tiers. Là aussi, ce long métrage fait écho aux autres œuvres de Gray : qu’est ce qui conduit Fawcett dans ce premier voyage le condamnant à continuer ensuite ? Le désir d’être reconnu par sa classe sociale, lui le déclassé : une énième réflexion sur les méfaits de la société de classes chez Gray. L’odyssée est magnifique, élégante et limite enfantine ; mais se termine dans une apothéose métaphysique inattendue rappelant beaucoup « Apocalypse Now ». Entre intimité et quête de l’inconnu, le portrait de cet homme est un anti « The revenant » tant James Gray ne cherche pas l’épate visuelle ou sensorielle à tout prix. Un de mes tous meilleurs films de l’année et ce dès les premières minutes : sobre et poétique. A voir absolument.Sorti 2017Ma note: 18/20