Itinéraire d'un enfant gâté
Que ce titre mièvre n’est pas engageant !!! Que la première demi-heure du film semblable à un documentaire (film inspiré d’un fait réel) ne donne pas trop envie d’aller plus loin !!! Faute à des qualités filmiques et scénaristiques assez médiocres. Mais il est de ces rares films qui s’épanouissent sur la longueur… même si, ici, il s’étire un peu trop longuement parfois sous des aspects répétitifs. Et hop !!! On n’en a fini avec les points négatifs autour d’un film type docu fiction où heureusement la fiction prend le pas sur le docu pur souche assez vite dans le film et ce grâce à la personnalité complexe du jeune personnage central. De qui s’agit-il ? Un jeune brésilien effectuant un tour du monde de 1 an dont on sait dès le début qu’il est mort dans les tous derniers jours de son périple près du sommet du point culminant du Malawi. Tel « Sunset Boulevard », de connaitre d’entrée de jeu la mort du personnage central, concentre l’attention encore plus fortement sur la personnalité du jeune étudiant érudit en finalisation de son doctorat en économie. Dès le début que ce jeune globetrotter nous parait sympathique, faisant ami ami avec les autochtones et essayant de vivre comme eux. Un voyage long donne le temps de ne pas se comporter en touriste et permet de s’immerger complétement dans les us et coutumes des peuples. C’est ce que l’on croit. Mais le personnage est plus complexe que cela et de le voir habillé en Massaï en toute circonstances alors que les locaux ont délaissé le costume traditionnel donne très vite l’accent. Ce jeune homme est aussi victime de son origine et de sa culture bourgeoise ; il est contrairement à ce qu’il aimerait être un jeune occidental bourgeois à la recherche d’un idéal consommateur de biens touristiques comme les autres : l’Afrique est un parc d’attraction gigantesque pour lui. Son comportement ambigu devient donc très vite dérangeant et va jusqu’à le conduire à sa perte. Et en ce sens, le jeune ami du défunt ne se veut pas consensuel à propos de son pote et décrit la même jeunesse dorée occidentale que Sean Penn dans « Into the Wild ». D’un démarrage gentillet ce film tourne très vite à la critique du tourisme de classe. Et à se demander pourquoi ce jeune homme d’apparence humaniste n’agit pas chez lui au Brésil où les défavorisés se comptent par dizaine de millions… c’est moins glamour certainement. De fait, il finit par devenir insupportable et sa fin inéluctable, sans pathos, ne nous peine pas mais pose la question de savoir après quoi il courrait encore dans les dernières heures de ce long périple de un an valant de mettre sa vie en danger. La critique de Alexis Campion dans le Journal du Dimanche synthétise bien ma pensée : « D’entrée carte postale, le film tiré de cette histoire vraie affirme sa consistance lorsqu’il révèle les contradictions de son héros : un touriste en sandales, a priori cool, généreux, mais toujours en fuite et parfois arrogant, finalement rattrapé par une éducation coloniale qui l’a « élevé» au-dessus des autres. »
Même si on est en face d’un film banal, le message vaut la peine d’y consacrer 2h10.Sorti en 2017Ma note: 13/20
Que ce titre mièvre n’est pas engageant !!! Que la première demi-heure du film semblable à un documentaire (film inspiré d’un fait réel) ne donne pas trop envie d’aller plus loin !!! Faute à des qualités filmiques et scénaristiques assez médiocres. Mais il est de ces rares films qui s’épanouissent sur la longueur… même si, ici, il s’étire un peu trop longuement parfois sous des aspects répétitifs. Et hop !!! On n’en a fini avec les points négatifs autour d’un film type docu fiction où heureusement la fiction prend le pas sur le docu pur souche assez vite dans le film et ce grâce à la personnalité complexe du jeune personnage central. De qui s’agit-il ? Un jeune brésilien effectuant un tour du monde de 1 an dont on sait dès le début qu’il est mort dans les tous derniers jours de son périple près du sommet du point culminant du Malawi. Tel « Sunset Boulevard », de connaitre d’entrée de jeu la mort du personnage central, concentre l’attention encore plus fortement sur la personnalité du jeune étudiant érudit en finalisation de son doctorat en économie. Dès le début que ce jeune globetrotter nous parait sympathique, faisant ami ami avec les autochtones et essayant de vivre comme eux. Un voyage long donne le temps de ne pas se comporter en touriste et permet de s’immerger complétement dans les us et coutumes des peuples. C’est ce que l’on croit. Mais le personnage est plus complexe que cela et de le voir habillé en Massaï en toute circonstances alors que les locaux ont délaissé le costume traditionnel donne très vite l’accent. Ce jeune homme est aussi victime de son origine et de sa culture bourgeoise ; il est contrairement à ce qu’il aimerait être un jeune occidental bourgeois à la recherche d’un idéal consommateur de biens touristiques comme les autres : l’Afrique est un parc d’attraction gigantesque pour lui. Son comportement ambigu devient donc très vite dérangeant et va jusqu’à le conduire à sa perte. Et en ce sens, le jeune ami du défunt ne se veut pas consensuel à propos de son pote et décrit la même jeunesse dorée occidentale que Sean Penn dans « Into the Wild ». D’un démarrage gentillet ce film tourne très vite à la critique du tourisme de classe. Et à se demander pourquoi ce jeune homme d’apparence humaniste n’agit pas chez lui au Brésil où les défavorisés se comptent par dizaine de millions… c’est moins glamour certainement. De fait, il finit par devenir insupportable et sa fin inéluctable, sans pathos, ne nous peine pas mais pose la question de savoir après quoi il courrait encore dans les dernières heures de ce long périple de un an valant de mettre sa vie en danger. La critique de Alexis Campion dans le Journal du Dimanche synthétise bien ma pensée : « D’entrée carte postale, le film tiré de cette histoire vraie affirme sa consistance lorsqu’il révèle les contradictions de son héros : un touriste en sandales, a priori cool, généreux, mais toujours en fuite et parfois arrogant, finalement rattrapé par une éducation coloniale qui l’a « élevé» au-dessus des autres. »
Même si on est en face d’un film banal, le message vaut la peine d’y consacrer 2h10.Sorti en 2017Ma note: 13/20