Alors qu'il est sur le point de communiquer au monde entier un procédé révolutionnaire libérant le potentiel énergétique de l'eau, le docteur Barkley est assassiné à Chicago par un mystérieux commando qui s'empare de sa machine et supprime toute trace de ses recherches en faisant sauter son laboratoire. Aperçu sur les lieux au moment de l'explosion, le jeune technicien Eddie Kasalivich est soupçonné du meurtre du docteur. Incapable de prouver son innocence, il choisit la fuite, entraînant avec lui sa jeune collègue.Chain Reaction – 27 Novembre 1996 – Réalisé par Andrew Davis
Le docteur Barkley est un scientifique de génie qui croit être sur le point de trouver le moyen de tirer de l'énergie de l'eau, en extrayant l'hydrogène de l'eau. Pour ça il a une équipe complète autour de lui qui l'épaule avec abnégation et un homme pour le financer, l'énigmatique Paul Shannon. Les tests s’enchaînent de façon soutenue, mais inlassablement ça rate, à chaque fois l'expérience n'est pas stable. Un soir alors qu'il est chez lui, le technicien Eddie Kasalivich découvre ce qu'il manque pour que la réaction en chaîne soit stabilisée et bingo ça fonctionne! Après avoir fêté tous ensemble cette victoire, il raccompagne une de ses collègues qui a trop bu et revient ensuite au laboratoire. Il découvre alors le corps du docteur Barkley sans vie. Paniqué par ce qu'il vient de voir, Eddie n'a d'autre choix que de partir, car tout est sur le point d'exploser. Une explosion plus tard, Eddie est miraculeusement en vie et part sur les lieux de la tragédie retrouver Paul Shannon, Lily Sinclair et le reste de ses collègues. Hélas,il se retrouve très vite accusé d'avoir déclenché l'explosion.
Sous ses faux airs de série B écologiste faussement engagée et dénonciatrice des puissants lobbys qui empêcherait le monde de profiter d'une énergie nouvelle, propre et renouvelable; ce film signé par Andrew Davis est un joli coup d'épée dans l'eau, qui rate a peu près tout ce qu'il entreprend. Ce qui peu surprendre, surtout quand on sait que le réalisateur signe deux ans auparavant l'efficace et toujours palpitant « Le Fugitif ».
Écrit par J.F. Lawton et Michael Bortman, le scénario se concentre sur la fuite de deux personnes accusées à tort de meurtres et de l'explosion d'un laboratoire. A partir de ce simple point de départ, l'intrigue accumule rapidement les poncifs habituels de ce genre d'histoire, preuves à charges bidonnées, autorités inflexibles, agents du FBI qui mènent la traque, mise en danger des héros et rebondissement final qui se veut impressionnant … Seul petite nouveauté pour moi, c'est de faire pencher l'intrigue vers le complot gouvernemental, avec son lot de documents classés secret défense et de base top secrète ! Mais malgré ça et les similitudes avec l'intrigue du « Fugitif », le film se complaît dans le conformisme le plus terre à terre.
Sauf que je reconnais sans mal une qualité au film de Andrew Davis, une qualité essentielle pour moi, c'est que pendant 1h40, je ne me suis pas ennuyée une seule seconde ! Il faut croire alors qu'Andrew Davis n'a par tout perdu entre « Le Fugitif » et ce film, car a peine l'exposition passée, l'intrigue se déroule très vite, sans temps morts et avec son lots de scènes d'actions qui vont bien. Mais voilà, ça s’arrête là, car le film s'assoit clairement sur toutes cohérences, aussi bien dans le temps que purement spatiale et ou vous vous demanderez plus d'une fois, pourquoi ? Quand ? Comment ?
Par exemple il y a plus d'une fois un personnage qui passe d'un lieu a l'autre en un clin d’œil, alors que ce n'est pas « Flash »; la circulation d'un information ou d'un ordre est aussi un problème, dotant certains protagonistes d'un dons mystérieux de télépathie. Quant au casting, il fait se qu'il peut pour ne pas sombrer et c'est déjà pas mal, malgré le gâchis ambiant. On se contentera donc d'un Morgan Freeman mystérieux, d'une ingénue Rachel Weisz, d'un très méchant Brian Cox et d'un Keanu Reeves endurant …
Divertissant, à défaut d'autre chose ...