[1 CINÉPHILE = 1 FILM CULTE] : Dingo et Max

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#18. Dingo et Max de Kevin Lima (1995)

" Enfance signifie souvent animation, que ce soit par le cartoon ou bien le long-métrage. Dans ce domaine et ce depuis les années 1920, les studios Disney font parties des piliers. J'aurais très bien pu citer un flot de classiques du studio (et il y en a un paquet) allant de Blanche Neige et les sept nains (David Hand, 1937) à Vaiana (Clements, Musker, 2016). J'aurais pu évoqué mon film Disney préféré qui n'est autre que le film mi-live action, mi-animé L'apprentie sorcière (Robert Stevenson, 1971). J'ai décidé de parler plutôt d'un film Disney qui m'a considérablement marqué, alors qu'il est considéré comme mineur pour beaucoup de personnes.

Dingo et Max n'est pas bien vu car il n'est pas un classique ou tout du moins, il n'est plus numéroté depuis plusieurs années (les classements chez Disney, toute une poésie tout comme la distribution vidéo). Il a été en grande partie délégué aux studios de Paris (aujourd'hui fermés), ce qui le rend toutefois plus prestigieux que La bande à Picsou le film : Le trésor de la lampe perdue (1990), qui fut réalisé par la filiale DisneyToon Studios. Il est en plus une sorte de séquelle de la série animée La bande à Dingo (1992-93). Enfin séquelle... Kevin Lima ne s'y réfaire quasiment jamais. Max et PJ (les fils de Dingo et Pat Hibulaire) sont plus âgés (ils avaient 11 ans dans la série, ici ils en ont 14), la fille et la femme de Pat sont absentes du film. La série n'était honnêtement qu'un prétexte pour lancer la production du film. 
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La première fois que j'en ai entendu parler c'était par des visuels que je pouvais voir sur les vhs Disney. Je dois même dire que je n'ai jamais vu une quelconque bande-annonce dans une seule VHS de cette période. Il me semble même que ma tendre maman avait acheté le livre du film à France Loisirs, tout comme les autres du lot jusqu'au milieu des 2000's. En fait, j'ai même vu sa séquelle vidéo (2000) bien avant. J'ai essayé de le voir plusieurs fois chez un ancien camarade, mais c'était en soirée dans de mauvaises conditions. Je l'ai finalement trouvé en VHS et j'ai vu le film beaucoup de fois enfant.
Pendant mon adolescence, j'ai revu pas mal de Disney pour le plaisir ou pour les aborder sur mon blog. J'ai toujours valorisé Dingo et Max malgré l'épreuve du temps (certains n'ont pas survécu à l'enfance, comme Cendrillon). Sauf qu'avec le temps, je l'ai regardé avec un autre oeil. Entretemps, j'avais fait la connaissance du regretté John Hughes et d'autres teen movies. Des films qui savent parler des adolescents, naviguant aussi bien dans la comédie que le drame, voire les deux. Puis un jour, j'ai remarqué que Dingo et Max en était un.
Kevin Lima a repris plus ou moins les recettes de ses prédecesseurs sans les singer. Dingo et Max est un vrai teen movie, pas une parodie ou autre chose. Il parle des tourmants d'un adolescent timide qui tombe amoureux d'une fille de son âge et qui a peur de devenir son père (la scène d'ouverture sous forme de cauchemar est génial au passage). Mais aussi d'un père qui ne sait pas qui est son fils et ne sait plus trop quoi faire pour le reconquérir. Oui il y a des séquences fun dans Dingo et Max, mais dans l'ensemble on ne rit pas tellement alors qu'on a devant nous un des personnages de cartoon les plus drôlatiques de Disney.
On peut même dire que Lima fait un véritable tour de force, puisqu'il réussit à émouvoir avec Dingo. Il suffit de le voir avec le visage dévasté pour voir qu'il y a un truc qui cloche. Ce n'est pas le Dingo fâché ou désespéré de certains cartoons, c'est un père au bout du rouleau. Lima concocte donc un teen movie sous forme de road movie, où le père et le fils vont devoir se retrouver pour mieux avancer. Cela passera par un climax démentiel. Le personnage de Powerline est un mélange entre Michael Jackson et Prince (la danse pour l'un, la frimousse pour l'autre), un performer qui plaît aux adolescents. 

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Autant dire qu'il fallait mettre le paquet niveau chansons pour être crédible. I 2 I est un bon morceau pop tout comme Stand out est une chanson plus qu'efficace. Il n'en faut pas plus.
J'ai beau aimé un grand nombre de classiques du studio, je vois Dingo et Max comme un d'entre eux. C'est un bon voire très bon film, peut être un des meilleurs teen movies des 90's. De la même manière, il se révèle bien meilleur que certains films dits classiques pour le studio. Il ne lui manque plus qu'une réputation digne de ce nom pour qu'on retienne son nom. Peut être après demain...
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Borat8
Blogueur depuis juin 2008 ayant promené sa frimousse d'Allociné à Canalblog (bientôt huit ans !). Cinéphile carnivore accumulant les visionnages à droite et à gauche, au point de ne parfois plus où donner de la tête. Mon quinté de films de chevet est Across the universe (Julie Taymor, 2007), Fight club (David Fincher, 1999), Ace Ventura (Tom Shadyac, 1994), Toy Story 3 (Lee Unkrich, 2010) et The land before time (Don Bluth, 1988). Mes réalisateurs préférés sont Steven Spielberg, Hayao Miyazaki, David Fincher, James Cameron, Guillermo del Toro et Clint Eastwood. 

Blog : Ciné Borat

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