En plein zapping mémoriel Marc Spectra fait des retours en arrière sur des films ou des séries avant de décider s'il appuie sur Avance Rapide... Aujourd'hui Mary Poppins...
Pauvres gosses, mais pauvres gosses. On vous refait le coup de 1964 avec Mary Poppins !
Y'a des jours comme ça. J'étais dans mon atelier à la cave en train d'essayer de casser le dernier CD de Michel Sardou quand j'entendis comme une vague plainte émanant de nulle part. Je me dis : " Tiens, le Michel fait un remix de Musulmanes dans son album et mon étau arrive à le lire ? " Mais non, c'était bien pire que ça, en remontant, je constatai que ma télé me trahissait en diffusant la bande annonce du retour de Mary Poppins, la junkie londonienne dyslexique qui bossait chez des riches, les Banks, dont le père est... allez faites un effort : oui, un banquier.
Non mais sérieusement, comment a-t-on pu aimer ce film de Disney que beaucoup considèrent comme son plus grand chef-d'œuvre ? Bon, en même temps, il est mort deux ans plus tard. Comme je suis sympa et pour vous faire gagner 139 minutes de votre vie, je vous fais le topo : Mary est au chômedu. Comme elle n'a rien d'autre à foutre de ses journées, elle prend du LSD, mais puisqu'elle n'est pas bête, elle s'installe sur les toits des maisons de Londres et s'imagine flotter dans les airs sur un nuage, genre la Lucy in the Sky with Diamonds du pauvre, quoi.
Dans le quartier de Londres où elle se shoote, y'a une famille de cassos qui vit dans la plus petite maison de la rue et un pauvre vieux, certainement atteint de gâtisme avancé se fait appeler Amiral Boom et tire un coup de canon chaque jour à 18h du toit de sa piaule. Comme les flics sont trop occupés à choper les drogués, personne ne le contrarie. Les parents Banks ont deux enfants en difficultés : Jane et Michaël. Les morpions sont tellement retors qu'ils ont épuisé toutes les nounous de la région, même celles qui avaient regardé l'intégrale de Super Nanny et de Pascal le grand frère.
Voyant la bonne occase, la jeune paumée - surnommée dans le milieu Marie Poppers - se rebaptise Mary Poppins et chasse les prétendantes au titre de garde-chiourme (étudiantes en recherche d'un Sugar Daddy et autres) en provoquant un énorme vent dont elle a le secret et qui ne leur laisse aucune chance. Fraîchement engagée par le père qui a autant d'enthousiasme qu'une dinde le jour de Thanksgiving, Mary menace les enfants de la pire mort tout en enfournant, sous leur regard ébahi, un maximum d'objets dans son sac. A la revente, ça lui fera bien sa dose hebdomadaire. Au moins une chose est sûre : on aura moins de problèmes de rangement ici. Merci qui ? Ben non, merci Jane et Michaël.
La même journée, les trois désespérés vont traîner au parc. C'est en fait un prétexte pour Mary de retrouver son plan cul régulier, Bert, sorte de punk à chiens qui pense avoir un certain talent dans le dessin, mais qui est en fait ramoneur... ouais, enfin... aussi. Bert fait une soufflette aux gamins qui partent dans un trip où ils voient les chevaux d'un manège se détacher et des pingouins leur servir des cafés pendant que les autres se galochent goulûment. What else ?
C'est à ce moment du film que la Mary fait une crise. Ayant peu de vocabulaire à son actif et très vite renvoyée des différentes maisons de correction durant son adolescence, elle ne parvient que très difficilement à s'exprimer et, n'ayant jamais identifié sa dyslexie, elle trouve difficilement ses mots et qualifie leur petite sortie de " supercalifragilisticexpialidocious "... Fort heureusement, la pluie commence à tomber et tout le monde redescend de son bad trip.
2h20 à supporter les agissements illégaux de cette troupe, rebus de notre société. Et voilà-t-y pas qu'on nous propose son retour ? Jane et Michaël ont purgé leur peine et, 25 ans après leurs frasques destructrices, la nounou shitée reprend du service. Je ne félicitais déjà pas Julie Andrews , mais là, encore moins Emily Blunt ! Ah non, moi si c'est comme ça, j'appuie sur avance rapide !