Bill and Ted's Bogus Journey

Par Inglourious Cinema @InglouriousCine

The music of Bill and Ted's band, Wyld Stallyns, has created a utopian future society. Chuck De Nomolos, who detests this society, steals one of the time-traveling phone booths and sends two robots modeled after Bill and Ted back to the late 20th century to prevent Bill and Ted from winning the San Dimas Battle of the Bands.

Bill and Ted's Bogus Journey – 19 Juillet 1991 – Réaliser par Pete Hewitt

Après la faillite du groupe De Laurentiis, le film “ Bill & Ted's Excellent Adventure ” était dans une impasse ! Menacé de sortir exclusivement sur une chaine cablée au USA, les droits sont rachetés miraculeusement par Nelson Entertainment pour les USA et Orion Pictures en ce qui concerne l'international. Et ce petit film au budget de 10 millions de dollars rapporta près de 40 millions de dollars et lança littéralement la carrière d'un certain Keanu Reeves. Mais ce film ne s'arreta pas là et créa un vrai petit phénomène autour de lui, entre plusieurs jeux vidéos, un comics, un dessin animée, une série tv, des céréales !
Ainsi qu'une suite deux ans après la réussite que fut “ Bill & Ted's Excellent Adventure”. Tournée vers l'au dela, la mort et le voyage dans le temps, Bill S. Preston et Ted Theodore Logan reviennent avec humour et légèreté dans leur dernière aventure “ Bill & Ted's Bogus Journey”.


Dans le futur, le monde est devenu une ode a la coolitude des deux etres qu'étaient Bill et Ted. Des statues ont été érigées en leurs honneurs, une école a meme vu le jour et chacune des personnes qui fréquentent ces lieux est habillée de vetements aux douces couleurs fluos. Mais tout ça est chamboulé par Chuck De Nomolos qui souhaite mettre un terme à cette ére de joyeuseté régréssive et de air guitar endiablé. Pour ça il envoie dans le passé, deux robots, un “Evil Ted” et un “Evil Bill” ! Deux robots programmés pour tuer leurs homologues humains et effacer ainsi toutes traces de leurs existences dans le futur. Une menace que les “Bill et Ted” du présent sont à mille lieux d'imaginer, eux qui vivent heureux avec leurs deux chéries venues tout droit de l'angleterre moyen-ageuse. Malgré tout, ils ont aussi des projets, comme offrir une vie encore meilleure pour leurs chéries pour elles et c'est que “La Batailles des groupes” de San Dimas va leurs offrirs. A la clé, un premier prix de 25 000 $ !
Lorsqu'on a découvert le premier avec Cécile on était dubitatif, mais au bout de 10 minutes on rigolait a s'en tordre l'estomac. Car oui “ Bill & Ted's Excellent Adventure ” n'avait pas grand chose pour lui a première vue, mais ce fut une grosse erreur, parce que ce croisement entre la comédie slapstick des années 20 et retour vers le futur était une grosse boule confortable de bonne humeur. Et grosse surprise, la suite est du meme acabit, en poussant aussi loin le délire mis en marche deux ans auparavant ...
Pour écrire ce scénario, on retrouve à la barre les deux mêmes scénaristes que sur le premier opus, a savoir Chris Matheson et Ed Solomon. L'histoire est simple, elle se concentre sur l'apprentissage de la vie d'adulte, avec ce que cela implique comme responsabilités, surtout si comme Bill et Ted vous souhaitez épouser vos chéries. Pourquoi ? Car ces deux personnages sortent à peine du lycée et malgré qu'ils ne soient pas très futés, ils veulent bien faire les choses et ils se posent alors bien des questions et surtout ils cherchent a se remettre en question. Etre à l'écoute de sa partenaire et de ses désirs, prendre un emploi pour ne plus vivre comme un adolescent ou enfin apprendre la guitare pour de bon ! Pour ça rien de tel que le second degré et la découverte de l'au delà pour faire comprendre a nos deux héros le sens des responsabilités. Tout en jouant à merveille sur des cellules familiales dysfonctionelles, mais aimantes, alimentant les névroses et autres interrogations de “Bill et Ted”.
Toutefois ne vous inquietez pas outre mesure, car on est pas dans le film sérieux ! “ Bill & Ted's Bogus Journey” est un océan de générosité, mener par Peter Hewitt qui réalise un film solide, très ancrés dans son époque, que ça soit d'un point de vue visuel (mais que certains jugeront dépassé aujourd'hui) ou musical. Le film passe alors à un rythme fou, ou l'histoire savamment orchestrée et bien équilibrée tient en haleine de manière efficace pendant 90 minutes, entre futur, présent et l'au-delà aucune partie ne manque de gags ou de moments de franches rigolades. Le plaisir est alors constant, entre les “Evil Bill & Evil Ted's” qui sont aussi cruels qu'identiques à leurs homologues humains, les “ Bill & Ted's” qui possèdent les corps de deux personnes ou alors l'hilarante partie de jeux entre la mort et “ Bill & Ted's”, cela n'arrete jamais. Les clins d'oeils à la pop-culture sont nombreux, faciles à décoder pour certaines comme “Retour vers le futur”, “Terminator” ou encore “Doctor Who”, tandis que d'autres sont plus difficiles à saisir, comme par exemple ceux qui concernent Star Trek, que je n'ai su pour ma part qu'en regardant sur google !
Le casting est quant à lui savoureux et tient en parti sur un trio inattendu, qui comporte les deux interprètes principaux, mais aussi l'acteur qui joue “la mort”. Il est difficile pour moi de vous parler de façon distincte de Keanu Reeves (Ted) et de Alex Winter (Bill), pour une seule raison ! C'est qu'ils sont indissociables l'un de l'autre et que l'alchimie qui les lie à l'écran passe au dessus de leurs personnages. Que cela soit l'un ou l'autre, bon ou méchant, vivant ou mort, ils sont clairement sur la meme longueur d'onde et ça on le ressent pendant tout le film. Et meme si Alex Winter n'a pas eu la carrière de son ami Keanu Reeves (Qui soit y en passant est parfait pour la comédie), il est épatant et campe comme son compère à l'écran le personnage d'une vie, voire d'une génération. William Sadler joue “La Mort”, enfin celle qui croit l'etre, car il est fort dépourvu face à “Bill & Ted's” et ce masochisme dont il fait preuve est bien trouvé, désacralisant ainsi l'une des figures populaires du cinéma, la fameuse “Faucheuse”. Une situation dont s'amuse avec délectation l'acteur qui est à son aise du début à la fin. Et pour finir on retrouve Joss Ackland dans le role du méchant Chuck De Nomolos, George Carlin dans celui de Rufus, ou encore le caméo de madame Pam Grier.
“Bill & Ted's Bogus Journey” est une oeuvre qui sait jouer habilement sur les contrastes, qui se renouvellent sans cesse et qui est une ode à la tolérance, mais aussi à l'universalité de la musique, magnifique porte étendard entre les peuples.

Crée par Matt Ryan Tobin