Les scènes d’action

L’action peut être autre chose qu’un personnage courageux mais peut-être pas sans reproche sauvant des flammes une vieille dame trop faible pour s’en extraire elle-même.
L’action est surtout quelque chose de plus personnel.

La seule exigence que requiert une scène d’action, c’est qu’elle dépende en partie d’un mouvement à travers l’étendue que vous avez mise en place pour cette scène particulière et en partie de la durée de cette scène d’action. En effet, la durée a un rôle important parce qu’elle aide le lecteur à croire qu’il participe à l’action.

A propos du rythme

Le rythme est l’élan propre à l’histoire. Il peut être lent ou rapide tant qu’il fait avancer les choses. Il sert à raconter l’histoire telle que nous voulons la raconter.

Comment précipiter les choses ?
  • Lors d’une scène d’action, le rythme s’accélère. Il est important alors de ne pas détourner l’attention du lecteur par des détails qui ne s’inscrivent pas dans l’action décrite. Il faut se concentrer sur les personnages, sur ce qu’ils font, sur ce qu’ils perçoivent et traduire physiquement leurs émotions.
  • Les dialogues doivent être courts et ne pas contenir de métaphores. Il y a d’autres moments au cours de l’histoire où un personnage pourra s’épancher mais les scènes d’action n’en font définitivement pas partie.
  • Dans l’écriture de la scène, choisissez judicieusement vos verbes. Par nature, ils doivent impliquer une action.
  • Et gardez en mémoire que les scènes d’action sont souvent des moments critiques qui permettent à l’intrigue de prendre une toute nouvelle direction.
Comment impliquez le lecteur ?
  • Les événements semblent se dérouler en temps réel. L’ellipse est un outil dramatique très intéressant dans une histoire. Enormément de choses n’ont nullement à être montrées pour que l’histoire fasse sens et que le lecteur ne s’ennuie pas.
    Par contre, dans une scène d’action, il faut vraiment donner l’impression que les minutes s’écoulent comme dans la réalité.
  • Le rythme est rapide et il y a du mouvement. L’exemple excellent de mouvement est celui de la course poursuite. Mais la course poursuite n’est pas un modèle, c’est un exemple. La scène doit posséder un mouvement interne.
  • Le protagoniste est forcé de prendre des décisions rapides. Il fonctionne davantage à l’instinct que sur le raisonnement.
  • Des conséquences inattendues à la suite de la scène d’action ajoutent à l’aspect dramatique.

Les scènes d’action, ce sont surtout des scènes où le personnage agit d’abord et réfléchit ensuite. Sous le coup de la colère, un corbeau décide d’écrire une lettre anonyme. Dans le même élan, il va la glisser dans une boite à lettres en pleine nuit.
L’action est faite. Seulement après, le personnage réfléchira peut-être à la stupidité de son geste. Mais sous le coup de l’émotion, il n’a pu s’empêcher d’agir. Et cela fonctionne aussi lorsque le personnage est pris par surprise. Sa réaction est plutôt instinctive que réfléchie.

Les scènes d’action peuvent se produire à n’importe quel moment. Mais attention à n’en pas exposer trop à la suite les unes des autres. Trop de scènes d’action met le lecteur à bout de nerfs et il risque de décrocher pour se soulager lui-même.

Débuter une scène d’action

Comme il faut accélérer le rythme, il ne vaut mieux pas s’attarder sur les conditions de l’action. Il faut commencer In media res, c’est-à-dire alors que l’action a déjà démarré.
Cela force le lecteur à plonger immédiatement dans l’action. Il est accroché et veut en connaître la conclusion.