Egocentrisme odieux
Un couple auto centré et en pleine séparation se déchire sans se préoccuper de leur fils de 12 ans… un poids pour les deux… aucun ne souhaite la garde considérée comme une privation de liberté. Les deux parents ont un amant et jouent déjà chacun le coup d’après ; et l’enfant ne fait pas partie du programme. Et là, c’est la scène la plus déchirante du film ; le jeune Aliocha que l’on découvre en pleurs étouffés derrière une porte s’ouvrant devant nous alors que ses parents se déchirent violemment. L’enfant découvre alors qu’il n’est pas considéré, il est quantité négligeable. Il disparait le lendemain. Mais là c’est à nouveau terrible, chacun de ses parents tellement obnubilés par son bonheur personnel naissant ne s’aperçoit qu’après 36 heures que leur fils a disparu !!! Eloquent, scandaleux, pénible à soutenir. Dans cette première moitié du film précédant la longue recherche du fils disparu, Zviaguintsev nous assène des scènes d’une rare violence individualiste : ses parents toujours sur leur smartphone ; les séances de confidences intimes avec l’esthéticienne ; les scènes de copulation, d’amour peut être ;.. Tant d’éléments qui prouvent une innocence sacrifiée sur l’autel de l’individualisme, de la société de consommation, et d’une société russe néo bourgeoise en perte de repère. Tous les éléments de la décadence consumériste de nos sociétés sont abordés de manière crue, âpre et rude par le réalisateur russe… Sans concession. Glaçant et monstrueux dans sa première moitié. Dans la quête de l’enfant disparu, très longue à mon goût, on espère que l’expérience de la perte d’un enfant va faire évoluer les géniteurs… on espère qu’ils deviennent parents… C’est long long… Et puis une ellipse aussi terrible que la première partie du film nous conduit 2 ans plus tard. Et un constat terrible : les parents n’ont rien appris de cette histoire : le père toujours insupporté par les gosses et la mère à l’image d’une Russie galopant sur place et égoïste. Le tout est donc noir et sans espoir : c’est terrible et peut être excessif. La mise en scène est virtuose, le film est truffé de choix artistiques du début à la fin. Des comportements nihilistes à l’excès selon moi et un gros tiers central du film longuet plombent un peu le film… mais un premier tiers de mise en place terrifiant mais passionnant.Prix du Jury à Cannes… Andréï Zviaguintsev : 4 films présentés à Cannes sur 5 films réalisés et un prix à chaque fois. Un film de plus pour un tableau à charge. Sorti en 2017
Ma note: 15/20
Un couple auto centré et en pleine séparation se déchire sans se préoccuper de leur fils de 12 ans… un poids pour les deux… aucun ne souhaite la garde considérée comme une privation de liberté. Les deux parents ont un amant et jouent déjà chacun le coup d’après ; et l’enfant ne fait pas partie du programme. Et là, c’est la scène la plus déchirante du film ; le jeune Aliocha que l’on découvre en pleurs étouffés derrière une porte s’ouvrant devant nous alors que ses parents se déchirent violemment. L’enfant découvre alors qu’il n’est pas considéré, il est quantité négligeable. Il disparait le lendemain. Mais là c’est à nouveau terrible, chacun de ses parents tellement obnubilés par son bonheur personnel naissant ne s’aperçoit qu’après 36 heures que leur fils a disparu !!! Eloquent, scandaleux, pénible à soutenir. Dans cette première moitié du film précédant la longue recherche du fils disparu, Zviaguintsev nous assène des scènes d’une rare violence individualiste : ses parents toujours sur leur smartphone ; les séances de confidences intimes avec l’esthéticienne ; les scènes de copulation, d’amour peut être ;.. Tant d’éléments qui prouvent une innocence sacrifiée sur l’autel de l’individualisme, de la société de consommation, et d’une société russe néo bourgeoise en perte de repère. Tous les éléments de la décadence consumériste de nos sociétés sont abordés de manière crue, âpre et rude par le réalisateur russe… Sans concession. Glaçant et monstrueux dans sa première moitié. Dans la quête de l’enfant disparu, très longue à mon goût, on espère que l’expérience de la perte d’un enfant va faire évoluer les géniteurs… on espère qu’ils deviennent parents… C’est long long… Et puis une ellipse aussi terrible que la première partie du film nous conduit 2 ans plus tard. Et un constat terrible : les parents n’ont rien appris de cette histoire : le père toujours insupporté par les gosses et la mère à l’image d’une Russie galopant sur place et égoïste. Le tout est donc noir et sans espoir : c’est terrible et peut être excessif. La mise en scène est virtuose, le film est truffé de choix artistiques du début à la fin. Des comportements nihilistes à l’excès selon moi et un gros tiers central du film longuet plombent un peu le film… mais un premier tiers de mise en place terrifiant mais passionnant.Prix du Jury à Cannes… Andréï Zviaguintsev : 4 films présentés à Cannes sur 5 films réalisés et un prix à chaque fois. Un film de plus pour un tableau à charge. Sorti en 2017
Ma note: 15/20