Écrire un scénario : les fondamentaux (1)

Par William Potillion @scenarmag

Vous avez une idée ? Vous voulez en faire un scénario ?
Croyez-moi, il n’y a rien de tel que de voir une idée prendre vie sur une page.
Et puis un scénario, c’est tout de même ce qui est à l’origine d’un film. Un bon scénario peut faire un mauvais film, cependant. Aussi, le plus grand des metteurs en scène ne pourra pas faire un bon film d’un mauvais scénario.

On peut comprendre alors que le scénario serait peut-être la chose la plus importante dans l’élaboration d’un film. Gardons à l’esprit, néanmoins, qu’il est un outil de travail, un matériau pour des corps de métier techniques et artistiques.
Lorsqu’il est encore entre les mains de l’auteur, c’est certainement la chose la plus importante à ce moment là. Si une option éventuelle est levée sur un projet, il faut que l’auteur admette que son scénario ne lui appartient déjà plus.
Lorsqu’on souhaite écrire un premier scénario, la meilleure façon de faire sera de s’étudier à respecter la structure en trois actes et à comprendre qu’une histoire, c’est d’abord du conflit.

Des conflits de toutes sortes

Et des conflits, on en trouve des tous petits (comme les clefs de la voiture que l’on ne retrouve pas alors que l’on a un rendez-vous important) à des choses plus graves comme une séparation ou bien une bataille juridique sur une question d’héritage.

Tout est prétexte à conflit dans une fiction. La structure, quant à elle, organisera en quelque sorte les conflits à travers une succession d’événements qui eux, vont conter l’histoire.

Lorsqu’on a une idée, cela est assez abstrait. Et telle quelle, elle ne permet pas vraiment d’écrire une histoire.
Pour commencer, l’auteur doit tenter d’accrocher un personnage à cette idée. Il ne l’incarne pas. Ce sera comme un moyen d’étendre cette idée pour qu’elle devienne concrètement une fiction.

En fait, l’histoire se construira autour de ce personnage. Il sera le protagoniste de notre histoire. En quelque sorte, son action la fera progresser.
Nous pouvons alors considérer pour le déploiement de notre fiction une structure en trois actes. Cette structure est un fondement efficace et éprouvé pour écrire une histoire.

Dans le premier acte, on introduit les personnages (et en particulier le héros). Bien sûr, cette exposition tient compte des conditions de votre idée. Si, par exemple, votre idée est que des politiciens sont infectés par des insectes extraterrestres qui leur mange littéralement le cerveau, vous pourriez aboutir à une série comme Braindead.
Ainsi, une des conditions sera d’installer l’histoire dans le milieu politique si cela correspond à votre intention d’auteur et que vous vouliez dénoncer le chaos que sous-entend la vie politique.

Le second acte : l’espace conflictuel

Dans l’acte Deux, le protagoniste commence son aventure. Il y rencontre des conflits qui sont autant d’obstacles, d’épreuves, de tests de sa détermination à faire ce qu’il a à faire.
En somme, le prince qui doit sauver la princesse est en bute avec le dragon qui lui met plein de bâtons enflammés sur son chemin.

Et l’acte trois consistera alors à amener tous ces conflits à une résolution satisfaisante.
Ce qui est important pour l’auteur est quoi qu’il arrive dans son histoire, il doit réussir à faire en sorte que son lecteur se demande toujours ce qui va bien pouvoir se passer ensuite.

C’est ce que l’on nomme le suspense. En cela, vos personnages vous aideront à créer ce suspense. Que vous les jetiez dans des situations terriblement dangereuses ou bien que vous contiez l’histoire de deux gamins dans un jardin d’enfants, il faut que le lecteur reste accroché à votre histoire.

La durée d’une structure en trois actes

Si vous souhaitez écrire un court-métrage, il faut savoir que la durée minimale pour trois actes est d’au moins dix minutes. En-deçà, un scénario court s’organise plutôt en une mise en place et une conséquence.

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