PIN CUSHIONde Deborah Haywood
Ce film est une tasse de thé à l'Earl Grey trop infusé, et trop chaude. D'abord on plisse un peu le nez en se demandant ce qu'on fait, puis le goût vous envahit, et une fois la tasse vidée vous voulez le même, tant il a su vous amener là ou vous aviez besoin d'aller. Ce long métrage m'a ramenée à ce que j'aimais dans cet art, qu'il vous raconte une histoire , qui par son lyrisme, et sa poésie parle directement à votre âme, bien plus qu'à n'importe quel autre partie de vous.Ce long métrage est un film d'amour, l'amour d'une mère pour sa fille.L'amour d'une mère pas comme les autres ce qui rend sa fille différente elle aussi. Et pour nous raconter leurs histoires, la talentueuse déborah Haywood réalise et écrit un conte moderne. Elle fait arriver ses héroïnes dans une nouvelle ville, et dans une nouvelle maison au début du film. Iona l'adolescente est une pure beauté anglaise avec son teint de lait et sa longue chevelure rousse. Sa maman porte un handicap. Sa colonne vertébrale déformée dessine une bosse dans son dos et une de ses jambes est moins longue que l'autre. Elle compense tout ça par des tenues avec une forte identité et une bienveillance quasi maladive.Les personnages ont une importance particulière, comme dans tous les contes. Et ici ils ne font pas exception.Ce sont des personnages forts qui nous suivent bien longtemps après la fin du film. Les héroïnes sont ces deux femmes, hautes en couleurs et tellement attachantes, par leurs naïvetés face à la vie, par leurs dresse-codes, par la poésie qu'elles dégagent et que la réalisation met en valeur. Il y a une scène autour d'un baume à lèvres emplie d'une «cutitude» qui laisse une trace indélébile.
Je souhaite le meilleur pour ce film. Je lui souhaite qu'il rencontre un distributeur en France, Je vous souhaite de le voir. Et je souhaite à Deborah Haywood de faire plein d'autres films.