[CRITIQUE] : D'Après une Histoire Vraie

[CRITIQUE] : D'Après une Histoire Vraie

Réalisateur : Roman Polanski

Acteurs : Eva Green, Emmanuelle Seigner, Vincent Perez, Camille Chamoux,...
Distributeur : Mars Films
Budget : -
Genre : Thriller, Drame.
Nationalité : Français.
Durée : 1h40min.

Synopsis :

Delphine est l’auteur d’un roman intime et consacré à sa mère devenu best-seller.
Déjà éreintée par les sollicitations multiples et fragilisée par le souvenir, Delphine est bientôt tourmentée par des lettres anonymes l'accusant d'avoir livré sa famille en pâture au public.
La romancière est en panne, tétanisée à l'idée de devoir se remettre à écrire.
Son chemin croise alors celui de Elle. La jeune femme est séduisante, intelligente, intuitive. Elle comprend Delphine mieux que personne. Delphine s'attache à Elle, se confie, s'abandonne.
Alors qu’Elle s’installe à demeure chez la romancière, leur amitié prend une tournure inquiétante. Est-elle venue combler un vide ou lui voler sa vie ?


Critique :


Même s'il est en terrain connu et conquis, Polanski fait de #Dapresunehistoirevraie un fascinant ratage ou tout sonne faux de bout en bout— FuckingCinephiles (@FuckCinephiles) 1 novembre 2017

Dire que l'on attendait avec une impatience non feinte la sortie du nouveau long-métrage de Roman Polanski était un doux euphémisme, tant le bonhomme avait non seulement eu le bon goût de s'attacher les services de l'excellent Olivier Assayas pour adapter le roman éponyme de Delphine de Vigan; mais surtout il avait convaincu la sublime Eva Green de revenir au bercail et de participer (enfin !) à une production hexagonale.

Promesse d'un beau et enivrant thriller psychologique comme sait si bien les faire le papa de Rosemary's Baby, méchamment conspué par la presse lors de la dernière Croisette - ou il était présenté hors compétition -, D'Après une Histoire Vraie incarne in fine une sacrée déception - pour être poli -, que l'on n'avait franchement pas vu venir.
Jamais vraiment en possession ni de ses moyens (la mise en scène est plate au possible), ni de son sujet (lui qui avait pourtant l'habitude cers derniers temps de s'approprier avec brio les différents matériaux littéraires qu'il avait sous la main) , Polanski concocte un de ces fascinants ratages ou tout ou presque sonne (volontairement ?) faux.
[CRITIQUE] : D'Après une Histoire Vraie

Sorte de Misery du pauvre sur une relation troublante et ambigüe, qui se perd dans les méandres complexes d'un script faussement vertigineux voulant faire du film un habile huis-clos claustrophobique sur le thème du double comme ax grandes heures de la filmographie de son cinéaste (complètement en terre connue et conquise), D'Après une Histoire Vraie est un drame aussi ennuyeux qu'il est dérangeant - dans le mauvais sens du terme.

Pire, son merveilleux du vedete, Emmanuelle Seigner et Eva Green, complètement largué par une direction d'acteurs fantomatique et des dialogues d'une banalité abyssale, ne peut jamais vraiment donné vie à ce thriller (trop) sérieux pour nager au-dessus des eaux troubles; quitte à pleinement se noyer dans un surjeu à la limite de l'affligeant - surtout Green.
Bref, un fascinant ratage comme dit plus haut, là ou il aurait pu (dû) être l'un des films les plus importants de cette riche fin d'année ciné 2017.


Jonathan Chevrier

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