Food Coop
En pleine crise économique, dans l’ombre de Wall Street, une institution qui représente une autre tradition américaine est en pleine croissance. C’est la coopérative alimentaire de Park Slope, un supermarché autogéré où 16 000 membres travaillent 3 heures par mois pour avoir le droit d’y acheter les meilleurs produits alimentaires dans la ville de New York aux prix on ne peut moins chers.
De Tom Boothe – Documentaire – 1h37 – VOST
Interview du réalisateur:
Paris 19 juillet 2016 – Entretien avec Tom Boothe
1 / Tom, tu as réalisé ce documentaire FOOD COOP à Brooklyn, comment es-tu tombé sur cette Coopérative (la Park Slope Food Coop) ?
Je suis américain et je vis à Paris. J’ai des amis de longue date à Brooklyn qui sont membres de la Park Slope Food Coop et à l’occasion d’une visite, ils me l’ont fait découvrir. Il y a une ambiance dans la Coop très énergique mais pas du tout commerciale. Je me suis dit que ce serait bien de faire un documentaire sur ce phénomène, parce que c’est quand même un phénomène. Quand on découvre une coopérative comme celle-là, on se rend compte à quel point on est habitué à entrer dans des zones marchandes où on est littéralement attaqué par le marketing. Et là le poids du marketing est totalement absent. Je crois que ce n’est pas une ambiance différente, c’est juste une ambiance naturelle qui est dévoilée par la Coop, parce qu’on a enlevé tous les côtés commerciaux et capitalistes. On n’est plus du tout habitué à ça.
6 / On voit des gens vraiment heureux dans le film – est-ce parce qu’ils se sentent écologiquement et économiquement impliqués ?
Dans le film j’aime beaucoup cette femme qui est membre depuis assez peu de temps, et qui dit « maintenant que je vais à la Park Slope, quand je vais ailleurs, j’ai l’impression d’être à Disneyland, ça fait faux ». Depuis les crises économiques de 2008, la forte augmentation du nombre de membres est liée, je crois, à une nouvelle génération qui me donne de l’espoir pour les États-Unis (et je n’ai pas beaucoup d’espoir pour ce pays…). Cette génération a été très nombreuse à voter pour Bernie Sanders qui se dit « socialiste ». Il y a quatre ans encore, ce n’était pas possible de dire « je suis socialiste » et que des personnes votent pour vous. Mais d’entendre cette femme nous dire « le capitalisme nous rend malade », c’est quelque chose de rafraîchissant. L’espoir c’est qu’il y ait des personnes pour dire : « Là on échappe à tout ça et on fait nous-mêmes ».
Si vous souhaitez plus d’infos : » ContactCinéma les Alizés – 214 Avenue Franklin Roosevelt, 69500 Bron
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