Un grand merci à Metropolitan Filmexport pour m’avoir permis de découvrir et de chroniquer le blu-ray du film « Free fire » de Ben Wheatley.
« Je suis pas du FBI. Je suis du JRPM : Je roule pour moi ! »
Une vente d’armes clandestine doit avoir lieu dans un entrepôt désert. Tous ceux qui y sont associés se retrouvent face à face : deux Irlandais, Justine, l’intermédiaire, et le gang dirigé par Vernon et Ord.
Mais rien ne se passe comme prévu et la transaction vire à l’affrontement. C’est désormais chacun pour soi… pour s’en sortir, il va falloir être malin et résistant.
« Ce type avait été diagnostiqué enfant surdoué à tort. Il ne s’en est jamais remis. Maintenant c’est juste un connard international ! »
Cinéaste amateur, l’anglais Ben Wheatley acquiert une forme de célébrité au cours des années 2000 grâce à ses vidéos virales, ses clips et ses animations qu’il poste sur Internet et qui atteignent des millions de vues à travers le monde. Une notoriété qui lui permet de se faire engager à la télévision où il réalise quelques publicités et autres épisodes de séries télévisées (pour « Docteur Who » notamment). Au tournant des années 2010, il délaisse la télévision pour le cinéma, réalisant une série de films horrifiques (« Kill list » en 2011, « Touristes » en 2012, « The ABCs of death » en 2013) dans lesquels il affirme son style décalé, mêlant des effets visuels léchés et un goût prononcé pour l’absurde et l’humour noir. Evoluant vers des productions plus ambitieuses, il s’essaye à la science-fiction avec la fable sociale « High rise » en 2015 avant de s’essayer au film d’action avec « Free fire » en 2017. Un septième film pour lequel Wheatley bénéficie du soutien de Martin Scorsese - qui officie ici en tant que producteur exécutif - et d’un solide casting (Cillian Murphy, Armie Hammer, Sharlto Copley, Sam Riley...) porté par la fraichement oscarisée Brie Larson, qui remplace ici au pied levée Olivia Wilde, initialement prévue.
« T’es le premier que je descendrais si ça tourne mal »
Pour ses grands débuts aux commandes d’un film d’action, Wheatley rêvait d’un peu d’inédit. De quelque chose d’un peu hors normes. Un spectacle explosif qui en mettrait plein les mirettes de ses spectateurs. C’est fort de toutes ces bonnes intentions qu’il a ainsi conçu « Free fire ». Une série B totalement assumée dont le scénario ultra minimaliste - à la suite d’une vente d’armes qui tourne mal, acheteurs et trafiquants se retrouvent à s’affronter dans une usine désaffectée - n’est qu’un prétexte à filmer un long gunfight de près de 90 minutes. Une fusillade dantesque et survitaminée que n’auraient pas renié Sam Peckinpah ou Quentin Tarantino, deux références dont le cinéaste s’inspire ici assez ouvertement. Polar empruntant énormément aux codes du western, son film se révèle être totalement déjanté et terriblement jouissif. Une sorte de gros délire testostéroné et bien badass comme il faut qui ne se prend pour autant jamais au sérieux grâce à l’humour noir et au second degré que le réalisateur lui instille constamment. Seule petite déception : l’aspect finalement un peu trop « propret » du film, qui aurait peut-être gagné à jouer une carte un peu plus trash ou du moins un peu plus craspec, d’autant que le concept finit par s’essouffler un peu sur la longueur. Quoi qu’il en soit, ce « Free fire » véritable dinguerie régressive et totalement réjouissante, demeure une très bonne surprise.
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Le blu-ray : Le film est présenté en version originale anglaise (5.1) ainsi qu’en version française (5.1). Des sous-titres français sont également proposés.
Côté bonus, le film est accompagné d’un Making of (12 min.), d’une Interview du réalisateur Ben Wheatley (10 min.) et de Bandes-annonces.
Edité par Metropolitan Filmexport, « Free fire » est disponible en DVD ainsi qu’en blu-ray depuis le 13 novembre 2017.
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