Pour les fans de cinéma qui aiment en savoir plus sur les films, l’automne est riche en expositions. Ainsi, si l’expo sur les héros de DC est prolongée jusqu’en janvier (et on vous la conseille vraiment), vous pourrez aussi prolonger l’expérience avec l’excellente expo ludique « Effets Spéciaux, crevez l’écran » à la Villette, mais aussi plonger dans les univers de Caro et Jeunet ou encore de Goscinny. Petite revue d’ensemble.
Avec la Cité des Sciences, on a l’habitude des expositions immersives. Et pour celle qui s’ouvre sur les Effets Spéciaux, le « crevez l’écran » n’est pas usurpé. En effet, ici, tous les coulisses des films seront dévoilés, de la mise en production d’un film avec le scénario et premières études artistiques jusqu’à la finalisation des effets spéciaux. Et tous les effets visuels seront abordés, qu’ils soient physiques ou virtuels. Ainsi, on retrouve sur plusieurs espaces tout ce qui rend le cinéma magique, des astuces de Méliès à la mocap de la Planète des Singes.
On découvrira aussi les éléments animatroniques qui ont permis d’inventer les grands monstres du cinéma (coucou le gremlin), les ateliers de prothèses ou maquillages, un passage sur fond vert (attention au vertige) et la manipulation des logiciels d’effets spéciaux. Bref, c’est très complet et le parcours est vraiment très ludique pour intéresser toute la famille et laisser tout le monde devenir le héros. Car en participant aux différents ateliers, on peut ressortir avec un petit court métrage qui fera office de souvenir.
Bref, c’est une belle réussite mais attention à ne pas y aller trop tard, il y a du monde. A décovurir à la Cité des Sciences jusqu’en août prochain.
De son côté, Jean-Pierre Jeunet a souhaité partager avec le public les composantes de son travail, notamment avec Marc Caro. D’où la tenue à la Halle St Pierre (à deux pas de Montmartre, lieu de prédilection d’Amélie Poulain) de l’exposition Caro / Jeunet. En entrant dans l’espace, c’est évidemment chez Amelie que l’on tombe avec ses photomatons, boites de souvenir et évidemment un nain de jardin. Puis libre à nous de circuler d’un univers à l’autre dans cet espace rond. Et dans le sens des aiguilles d’une montre on ira de Delicatessen et la Cité des Enfants Perdus jusqu’à Alien la Resurrection en passant par Dante 01, Micmacs à Tire Larigot et Un Long Dimanche de Fiançailles ou TS Spivet pour découvrir de nombreux accessoires, costumes, planches concept ou extraits de scénario.
Il y a de quoi faire, surtout du côté des enfants perdus avec costumes, maquettes et objets étranges. Mais il ne faudrait surtout pas oublier que le duo avait aussi travaillé sur de nombreux courts-métrages qui ont aussi leur place et permette de faire des découvertes. Attention également à ne pas manquer le coin des films qui n’ont pas abouti avec en particulier le pilote de Casanova réalisé pour Amazon ou encore le scénario de l’Odyssée de Pi avant que le projet ne finisse entre les mains d’Ang Lee. Et pour les amateurs de monstres, il y aura de quoi faire du côté d’Alien avec un xénomorphe grandeur nature ou encore l’horrible portrait de la dernière créature du film.
L’espace n’est pas grand et on en fait vite le tour, néanmoins, il y a tout de même beaucoup de choses sur lesquelles jeter un oeil jusqu’en juillet prochain !
Un nouvel album (plutôt efficace) vient de sortir, un nouveau film d’animation est en préparation, bref, la folie Astérix ne s’est jamais arrêtée en France ! L’occasion pour la Cinémathèque française de se pencher le temps d’une expo jusqu’en mars sur le destin du scénariste René Goscinny et sa relation avec le cinéma. Tournée autour de l’influence du cinéma pour l’écriture d’Astérix ou Lucky Luke puis de l’influence même de ces albums pour des adaptations cinéma. Après une rapide présentation et un passage dans la salle de classe du Petit Nicolas c’est surtout la grande salle consacrée à l’adaptation d’Astérix qui va retenir notre attention, s’intéressant aux premières adaptations des personnages en film d’animation mais aussi aux adaptations filmées, en particulier Mission Cléopâtre avec plusieurs costumes présents.
Ensuite une petite salle de saloon permet de mieux cerner les inspirations cinéma de l’auteur jusque dans la construction de ses scénarios pour les albums de Lucky Luke. La suite, un espace dédié au feu studio Idéfix et la production des premiers films d’animation originaux de Lucky Luke et des 12 Travaux d’Astérix. Et enfin un passage vers la sortie qui revient sur la présence de Goscinny sur les média et son écriture du Viager avec son ami Pierre Tchernia. La scénographie est vraiment sympa avec des décors qui nous plongent dans les ambiances des BD. Par contre, si tout ce qui est proposé est intéressé, l’ensemble semble tout de même léger et il n’y a pas forcément un grande profusion d’éléments. Il y a bien plusieurs planches, extraits de scénarios, quelques affiches, props et archives, mais face à la richesse de l’oeuvre du Disney de la BD française, il y a tout de même un sentiment de trop peu puisqu’il y un paquet d’adaptations ou de références dans les albums qui ne sont pas ne serait-ce qu’évoqués. Dommage.