Dernière session de comics en vrac avant les fêtes, idéal pour trouver plein de nouvelles idées cadeau ! Au programme, la nouvelle excellente série de Rick Remender, la géniale suite de Descender, la découverte Never Go Home et la bonne action Love is Love !
Depuis le premier tome on a un coup de cœur pour le Descender de Jeff Lemire et Dustin Nguyen. Et cela ne se dément toujours pas avec ce 4e volet. Après avoir fait une pose pour explorer l’histoire des différents personnages, l’histoire redémarre et réserve de nombreux enjeux importants et retournements de situation, en particulier autour de Tim-21 qui recèle quelques surprises. Mais il ne faut pas non plus occulter le parcours de personnages auxquels on s’attache toujours plus, même Foreur (décidément une bonne surprise de la série), et avec de belles séquences émotions. Bref, un vrai beau récit de SF.
On sentait que ça le tentait en explorant certains mondes de Black Science ou la surface de Low, ça y est, cette fois Rick Remender s’embarque enfin dans un récit de pure fantasy avec Seven to Eternity. Évidemment des poncifs sont là, çà la fois la famille perdue et le parent qui doit tout arranger du côté des obsessions de l’auteur et le monde de magie mis au pas par un despote cher au genre. Mais tout cela est ici imaginé avec cohérence et savoir-faire et nous embarque dans une histoire à fort potentiel épique que l’on a hâte de découvrir dans les prochains tomes. Mais surtout, le fidèle Jerome Opena se montre ici en très grande forme avec un dessins détaillé et précis qui concrétise extraordinairement bien ce nouveau monde.
Et si les personnages sous licence de Dynamite se retrouvaient tous dans une aventure steampunk ? Pourquoi pas. Et si on confiait cela à l’auteur génial de Fables ? Ah, là vous avez toute mon attention. C’est en 2014 que la mini-série Legenderry est écrite et c’est Graph Zepplin qui vient de la sortir en vf. Et ce que nous offre Bill Willingham est plutôt sympa à lire. On retrouve donc Vampirella, Green Hornet, le Fantôme, Flash Gordon et quelques autres dans une aventure qui permet de présenter un monde et une version de ces personnages de manière agréable et efficace, sans temps mort. Hélas, cela ne se contente que d’une introduction et c’est dommage car il n’y a pas de suite prévue.
Glénat Comics ose sortir des récit originaux qui ne sont pas forcément chez Image. Et c’est Never Go Home qui va bénéficier de leur édition, une jolie découverte qui nous entraîne dans une fugue avec des ados complètement paumés et qui risquent de tomber sur de mauvaises fréquentations. Elle a des pouvoir, lui on ne sait pas trop et vont s’embarquer tels Bonnie & Clyde sur une route bien dangereuse. C’est noir, violent, et tout de même assez profond pour nous faire ressentir la révolte et la perte de repère d’une certaine jeunesse avec sincérité. A suivre !
Enfin, n’oublions surtout pas la sortie de Love is Love. En juin 2016, l’Amérique et plus particulièrement la communauté gay est touchée en plein coeur avec la tuerie d’Orlando. Très vite les auteurs de comics, sous le patronage de Marc Andreyko se lancent dans un beau projet, un comics fait de courtes histoires d’une page ou deux pour nous rappeler tout simplement que l’amour n’a pas de frontière, de sexe, de race, d’âge, de religion. Convoquant de temps temps des super-héros mais faisant surtout la par belle à tout le monde, il s’agit d’ici d’un message collectif de tolérance, de respect, d’espoir qui touche droit au coeur avec beaucoup d’histoires qui vont faire autant réfléchir qu’émouvoir. Un bel hommage rendu avec des auteurs de prestige (on retrouve rien de moins que Brian Bendis, Scott Snyder, Jonathan Hickman, Paul Dini, Paul Jenkins, Mark Millar, Jason Aaron, Mike Karey, Jim Lee, Jock, et bien d’autres). Saluons également l’initiative de Bliss comics pour sortir cet album en France en faisons également collaborer quelques artistes nationaux comme Paul Renaud, Richard Isanove, ou Vincent Dedienne. Et tout les bénéfices seront reversés à SOS homophobie. Raison de plus en parler !