Edith, ouvrière textile, accepte, plutôt que d’être licenciée, un contrat dans une entreprise du même groupe… au Maroc… et aux conditions de travail et de salaire marocains se privant alors d’une prime de licenciement. Chose qui n’arrive jamais dans la vraie vie ; mais le ton de la fable, de part cette énorme invraisemblance, est donnée. Et comme spectateur, j’accepte le deal de se servir d’une ouvrière française qui voie son emploi délocalisé dans un pays en voie de développement suivre le mouvement. Comme dirait notre président actuel : il faut aller où se trouve les emplois. De ce postulat, Gaël Morel en profite pour montrer l’absurdité et les ravages de la mondialisation. Un message nappé de romanesque. Et Gaël Morel connait ce milieu ouvrier, lui-même fils d’ouvrier textile ; et çà se voie, les ateliers bruyants et grouillants du Maroc ressemblent tellement à ceux dans lesquels j’ai vu travailler ma propre mère. Passons les considérations personnelles destinées à valider le réalisme de la vie d’un atelier marocain d’aujourd’hui et français de deux décennies. Et j’en ai surtout fini avec le seul point positif du film. Tout d’abord le scénario confine au sadisme tant il est construit autour de la punition de ne pas avoir accepté sa prime de licenciement. Et çà commence par la visite qu’elle rend à son fils sur Paris où, de manière caricaturale, elle se prend en pleine gueule l’arrogance de la petite bourgeoisie parisienne et une indifférence scandaleuse d’un fils tant aimé. Une manière bien appuyée de montrer que son avenir n’est plus en France. Et des coïncidences hasardeuses, des résolutions prévisibles, des scènes cousus de fil blanc sont légions dans un film ne mettant pas l’intelligence du spectateur en son sein… jusqu’à un final aux gros sabots que l’on pressent dès le milieu du film tant sa famille d’adoption marocaine contraste avec sa propre relation filiale médiocre. Si on ajoute à cela des scènes un peu gênantes (le racket par ex), on comprendra que le scénario finit par faire un flop complet. De fait, malgré les critiques plutôt positives : à éviter ce cinéma enfonçant avec balourdise des portes ouvertes.Sorti en 2017Ma note: 6/20
Edith, ouvrière textile, accepte, plutôt que d’être licenciée, un contrat dans une entreprise du même groupe… au Maroc… et aux conditions de travail et de salaire marocains se privant alors d’une prime de licenciement. Chose qui n’arrive jamais dans la vraie vie ; mais le ton de la fable, de part cette énorme invraisemblance, est donnée. Et comme spectateur, j’accepte le deal de se servir d’une ouvrière française qui voie son emploi délocalisé dans un pays en voie de développement suivre le mouvement. Comme dirait notre président actuel : il faut aller où se trouve les emplois. De ce postulat, Gaël Morel en profite pour montrer l’absurdité et les ravages de la mondialisation. Un message nappé de romanesque. Et Gaël Morel connait ce milieu ouvrier, lui-même fils d’ouvrier textile ; et çà se voie, les ateliers bruyants et grouillants du Maroc ressemblent tellement à ceux dans lesquels j’ai vu travailler ma propre mère. Passons les considérations personnelles destinées à valider le réalisme de la vie d’un atelier marocain d’aujourd’hui et français de deux décennies. Et j’en ai surtout fini avec le seul point positif du film. Tout d’abord le scénario confine au sadisme tant il est construit autour de la punition de ne pas avoir accepté sa prime de licenciement. Et çà commence par la visite qu’elle rend à son fils sur Paris où, de manière caricaturale, elle se prend en pleine gueule l’arrogance de la petite bourgeoisie parisienne et une indifférence scandaleuse d’un fils tant aimé. Une manière bien appuyée de montrer que son avenir n’est plus en France. Et des coïncidences hasardeuses, des résolutions prévisibles, des scènes cousus de fil blanc sont légions dans un film ne mettant pas l’intelligence du spectateur en son sein… jusqu’à un final aux gros sabots que l’on pressent dès le milieu du film tant sa famille d’adoption marocaine contraste avec sa propre relation filiale médiocre. Si on ajoute à cela des scènes un peu gênantes (le racket par ex), on comprendra que le scénario finit par faire un flop complet. De fait, malgré les critiques plutôt positives : à éviter ce cinéma enfonçant avec balourdise des portes ouvertes.Sorti en 2017Ma note: 6/20