[CRITIQUE] : Revenge (PIFFF 2017)

[CRITIQUE] : Revenge (PIFFF 2017)
Réalisateur : Coralie Fargeat
Acteurs : Matilda Lutz, Kevin Janssens, Vincent Colombes,...
Distributeur : Rezo Films
Budget : -
Genre : Thriller.
Nationalité : Américain, Francais.
Durée : 1h48min.
Synopsis :
Trois riches chefs d’entreprise quarantenaires, mariés et bons pères de famille se retrouvent pour leur partie de chasse annuelle dans une zone désertique de canyons. Un moyen pour eux d’évacuer leur stress et d’affirmer leur virilité armes à la main. Mais cette fois, l’un d’eux est venu avec sa jeune maîtresse, une lolita ultra sexy qui attise rapidement la convoitise des deux autres... Les choses dérapent... Dans l'enfer du désert, la jeune femme laissée pour morte reprend vie... Et la partie de chasse se transforme en une impitoyable chasse à l'homme...

Critique :


Alors que l'on ne s'est toujours pas remis de la claque Grave de Julia Ducourneau, le cinéma de genre made in France s'est décidé à nous foutre une ultime tatane sous le sapin, par le biais du premier long-métrage de Coralie Fargeat, Revenge, qui fait décemment parti des plus belles surprises du PIFFF cuvée 2017.
Après un premier court férocement SF, la cinéaste s'attaque au genre plus que burné et casse-gueule du rape and revenge glorifié par feu Wes Craven, au sein d'une oeuvre furieuse que n'aurait décemment pas renié le papa de La Dernière Maison sur la Gauche.

[CRITIQUE] : Revenge (PIFFF 2017)
Transcendant tout du long son pitch en apparence simple (trois connards friqués, une jeune femme seule et maîtresse d'un des bougres, avec en toile de fond une chasse en plein désert aride sous un soleil écrasant), la cinéaste signe une série B musclée, rythmée et léchée (on pense évidemment, au récent et bouillant The Bad Batch), un vrai coup de pied dans les valseuses qui s'assume tout du long, aussi féministe (avec de vrais sujets fort, du viol au harcèlement en passant par l'objectification sexuelle de la femme dans la societe contemporaine) qu'elle est jouissivement sanglante.
Respectant au pied de la lettre les codes du genre (quitte à se perdre dans une caractérisation des personnages un brin facile), Coralie Fargeat fait de Revenge une première péloche brute aux mille idées de mise en scène, tendue, gore et incroyablement ludique.
Bref, on attend déjà avec une furieuse impatience son second passage derrière la caméra.

Jonathan Chevrier
[CRITIQUE] : Revenge (PIFFF 2017)