[CRITIQUE] : Jumanji : Bienvenue dans la Jungle

[CRITIQUE] : Jumanji : Bienvenue dans la Jungle
Réalisateur : Jake Kasdan
Acteurs : Dwayne Johnson,
Kevin Hart, Karen Gillan, Jack Black, Nick Jonas, Bobby Cannavale,...
Distributeur : Sony Pictures Releasing France
Budget : -
Genre : Fantastique, Aventure, Action.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h59min.

Synopsis :

Le destin de quatre lycéens en retenue bascule lorsqu’ils sont aspirés dans le monde de Jumanji. Après avoir découvert une vieille console contenant un jeu vidéo dont ils n’avaient jamais entendu parler, les quatre jeunes se retrouvent mystérieusement propulsés au cœur de la jungle de Jumanji, dans le corps de leurs avatars. Ils vont rapidement découvrir que l’on ne joue pas à Jumanji, c’est le jeu qui joue avec vous… Pour revenir dans le monde réel, il va leur falloir affronter les pires dangers et triompher de l’ultime aventure. Sinon, ils resteront à jamais prisonniers de Jumanji…

Critique :
#Jumanji : #BienvenuedanslaJungle ou un bon et généreux blockbuster, fun et décomplexé, qui se démarque intelligemment de son illustre ainé sans en atteindre la maestria. Efficace donc, mais pas mémorable pic.twitter.com/8HKDVe0SWg— FuckingCinephiles (@FuckCinephiles) December 12, 2017

Depuis la disparition du regretté Robin Williams, tous les films du bonhomme, déjà férocement cultes à nos yeux, sont vite devenus des totems nostalgiques qu'il ne faut piller sous aucun prétexte.

Et pourtant, il n'aura décemment pas fallu attendre longtemps pour qu'Hollywood la putain s'attaque à son oeuvre la plus populaire, le vénéré Jumanji, pour en pondre une suite/reboot moderne, laissant sur le carreau le jeu de plateau pour lui préférer une version vidéoludique justifiant autant son statut de blockbuster testostéronné made in années 2010, que son re-casting de masse (Dwayne Johnson, Kevin Hart, Karen Gillan, Jack Black, Nick Jonas ou encore Bobby Cannavale).
[CRITIQUE] : Jumanji : Bienvenue dans la Jungle
Une relecture vidéoludique il est vrai plus qu'habile pour racoler les nouvelles générations (sensiblement allergiques aux bonx vieux jeux de société), mais se tirant un poil une balle dans le pied pour attirer sans crainte les amoureux du film original, et de son aspect furieusement old school (ah les bénies 80'/90's...).
Redistribuant les cartes à tous les niveaux (le jeu ne débarque plus dans la réalité, ce sont les joueurs qui font cette fois le chemin inverse) et misant pleinement sur un humour mi-sympa, mi-potache pour mieux se démarquer (à qui il ne fait quasiment pas de clin d'oeil) de son ainé et affirmer sa personnalité, Bienvenue dans la Jungle est un pur divertissement Hollywoodien dans toute sa splendeur, grisant et ludique dans sa forme (scènes d'action bien torchées, CGI excellents) tout autant qu'il pêche durement à rendre solide son fond, faussement original.
[CRITIQUE] : Jumanji : Bienvenue dans la Jungle
Si l'idée de bâtir tout un blockbuster sur une trame vidéoludique était méchamment casse-gueule sur le papier, elle l'est encore plus à l'écran (même si pour le coup, sa retranscription des codes du jeu vidéo est plutôt bien amenée), tant l'intrigue facile et prévisible, ne cesse de dévoiler ses limites durant les (presque) deux heures de métrage, que ce soit du point de vue de son intrigue éculée et sans saveur (qui ne transcende jamais vraiment son concept, sans compter sa morale plus que lourde), ou de la caractérisation forcée de ses personnages (croquée à la truelle, ce qui empêche toute émotion ou empathie à leur égard).
Même son casting, soit en parfait roue libre (Kevin Hart), soit sous-exploité (Karen Gillan), soit en pilote automatique (Dwayne Johnson fait du Dwayne Johnson, ce qui n'est pas si mal au fond), ne parvient jamais vraiment à faire décoller le tout, même si le génial Jack Black se débat comme un beau diable pour déchainer nos zygomatiques.
[CRITIQUE] : Jumanji : Bienvenue dans la Jungle
Reste que malgré ses nombreux défauts, Jumanji : Bienvenue dans la Jungle fait judicieusement son job de divertissement simpliste estival balancé en salles en plein hiver, convaincant dans son humour et son interprétation, et suffisamment enthousiasmant pour divertir un public pas trop exigeant.
Une suite efficace et fun dans son genre, mais à des années lumières tout de même, d'être aussi mémorable et génial que son illustre ainé...


Jonathan Chevrier


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