[1 CINÉPHILE = 1 FILM CULTE] : Cobra

Par Fuckcinephiles

#42. Cobra de George Pan Cosmatos (1986).
" À ce rythme là, d'ici le 100ème billet de la section, j'aurais traité en long, en large et en travers de Sylvester Stallone : le bonhomme est le plus grand de mes héros, et mon amour pour son cinéma musclé et à la limite de l'indécence, on est d'accord.
Mais promis, bientôt je me soigne (non, pas du tout).
Sommet sur pellicule du complexe de supériorité du comédien dans sa période la plus folle (le milieu des 80's, considéré comme " les années Brigitte Nielsen " par les fans), ou il dominait outrageusement Hollywood aux côtés de son ex-rival Arnold Schwarzenegger, Cobra, plus encore qu'Over The Top, est un bijou de série B jouissive et complètement barré. 


Conçu après une réécriture sombre et violente du script du Flic de Beverly Hills (Sly avait longtemps été espéré dans le rôle), le film conte les aventures du lieutenant de la brigade zombie Marion (oui) " Cobra " Cobretti, sorte d'inspecteurs Harry en plus musculeux et fashion victime (Ray-Ban fumées et allumettes entre les dents en prime) qui se lance dans une traque solide et transpirant la testostérone à plein nez, pour calmer les activités d'une secte de criminels se voulant comme les rejetons sanglants du " monde nouveau ".
Dit comme ça, on ne dépasse pas les canons du polar hard boiled chers aux 70's et pourtant, dès l'introduction, Stallone, iconisé á mort (plus encore que pour Rambo II et III) sort l'artillerie lourde et calme son spectateur par la force d'un minimum monologue glaçant - contant les statistiques effrayantes de la montée du crime outre-Atlantique - avant d'aller liquider mignon un psychopathe ayant pris en otage tout un magasin.
Et la violence va parler durant les toutes petites quatre-vingts minutes du film, limite pas assez même aux vues de ce qu'aurait pu/dû incarner le métrage sans le coup de bistouri de la censure ricaine (le montage initial était super gore), gros délire de destruction massive ou un vigilante dangereux mais du bon côté de la loi, est le seul rempart pour empêcher le crime de perdurer  (l'affiche annonce sans trembler " Le crime est un poison, voici l'antidote ").


Vraie épopée sauvage et aggessive sur une Amérique dépassée par la violence urbaine, qui n'a jamais peur du ridicule (Brigitte Nielsen en lead-in féminin, découpage de pizza froide au ciseau, roulage de mécanique face à un gang de chicanos, méchants nazillons qui tapent des haches entre elles comme signe de ralliement,...) et encore moins de tomber volontairement dans le massacre de masse de méchants (le final, annonciateur du carnage de John Rambo) dominés par le sadique Brian Thompson - son seul rôle " important " -; Cobra est un B movie excessif comme seul les glorieuses 80's pouvaient les faire débarquer dans les salles obscures sans sourciller, shooté à la testostérone et à la surenchère du mauvais (mais bon pour les amateurs du genre) goût.
Pas le meilleur Stallone - et le mot est faible -, mais l'un des plus jouissifs et cultes pour les amoureux du bonhomme.
Dont moi, mais encore une fois, c'est promis que dès demain je me soigne (je mensualisation très, tres mal)... "

Jonathan Chevrier
  Plus ou moins fils spirituel du Dude et du Zohan réunis, cinéphile/cinévore/cinémaniaque convaincu depuis mon premier battement de cils, je voue un culte sans borne à Sylvester Stallone. Biberonné aux séries B, les salles obscures sont mes secondes maisons et je fonds comme un vampire au soleil sans ma dose quotidienne de bonnes péloches.
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