Après le succès de "Un Eléphant ça trompe énormément" (1976), la même équipe revient du réalisateur Yves Robert au scénariste-dialoguiste Jean-Loup Dabadie en passant par le quatuor d'amis interprétés par Jean Rochefort, Claude Brasseur, Guy Bedos et Victor Lanoux. On continue donc à suivre les destins de ces quatre amis dont la vie a évolué et qui évolue encore. Donc Simon (Guy Bedos) est toujours sous l'emprise de sa maman (Marthe Villalonga toujours sur pile électrique) alors qu'il doit lui présenter sa petite amie, Bouly (Victor Lanoux) s'est reconstruit au sein d'un couple qui prône l'amour libre, Daniel (Claude Brasseur) est contraint d'épouser sa patronne bien qu'homosexuel et enfin Etienne (Jean Rochefort) pense que sa femme le trompe alors que lui-même avait eu une liaison dans le film précédent...
Le duo Robert-Dabadie ont écrit une suite logique et plutôt bien vue pour leurs personnages mais malgré tout ça reste également classique et sans vraie surprises. On retrouve la voix Off de Jean Rochefort et ce décalage toujours aussi drôle entre ce qu'il raconte et la réalité des faits et on retrouve le choc relationnel entre le fils médecin et la maman envahissante et possessive. En prime on reconnaîtra (difficilement) Josiane Balasko en copine tyrannique, Jean-Pierre Castaldi et l'expérimenté Daniel Gélin qui en profite pour apprendre à embrasser à ses élèves comédiens. Par contre, on reste assez perplexe par le changement de carrière professionnel en ce qui concerne Etienne (Rochefort) qui, de cadre fonctionnaire, est passé à cadre dans une société d'édition ?! Pas des plus plausibles mais surtout inexpliquée dans le film...
Néanmoins on a plaisir à retrouver les 4 compères même si le film se fait un peu plus sérieux, un peu plus mélancolique, et donc avec quelques longueurs. Yves Robert signe une suite complètement dans la lignée du premier, c'est idéal et intelligent, mais c'est à la fois moins marrant, plus dans l'émotion et dans un déroulement plus convenu. Les acteurs sont impeccables et sont servis indéniablement par les dialogues toujours aussi justes de Jean-Loup Dabadie. Une comédie qui pêche par un ressort comique en berne, par un sérieux qui est évidemment moins séduisant même si l'évolution des personnages reste sensée et compréhensible. Un bon moment.
Note :