Avec Jessica Chastain, Idris Elba
Chronique : Objectivement Le Grand jeu semble indiquer qu’Aaron Sorkin est bien meilleur scénariste que réalisateur. Si ce premier film derrière la caméra confirme sa légendaire habilité pour rendre accessible des univers abscons et complexes, ici le poker, elle révèle également une certaine pesanteur dans la mise en scène, souvent plates et sans grandes idées. Flash-backs lourdauds, enchaînements de plans épileptiques pour traduire la frénésie du jeu, champ-contrechamps basiques, Sorkin on a déjà vu ses scénarios bénéficier des mises en scènes plus inspirées. Certes les dialogues sont bien écrits, les échanges fusent et Jessica Chastain et Idris Elba excellent dans ces discussions v à bâtons rompus, mais l’ensemble peine à susciter un réel intérêt.
Mais peut-être que le principal problème du Grand Jeu réside tout simplement de l’histoire dont elle s’inspire… Le destin de Molly Bloom est-il finalement suffisamment palpitant pour en faire un biopic de 2h20? Sur le papier, peut-être. A l’écran, pas vraiment. Le film dégage un sentiment d’ennui, de déjà-vu. Mais en mieux.
Synopsis : La prodigieuse histoire vraie d’une jeune femme surdouée devenue la reine d’un gigantesque empire du jeu clandestin à Hollywood ! En 2004, la jeune Molly Bloom débarque à Los Angeles. Simple assistante, elle épaule son patron qui réunit toutes les semaines des joueurs de poker autour de parties clandestines. Virée sans ménagement, elle décide de monter son propre cercle : la mise d’entrée sera de 250 000 $ ! Très vite, les stars hollywoodiennes, les millionnaires et les grands sportifs accourent. Le succès est immédiat et vertigineux. Acculée par les agents du FBI décidés à la faire tomber, menacée par la mafia russe décidée à faire main basse sur son activité, et harcelée par des célébrités inquiètes qu’elle ne les trahisse, Molly Bloom se retrouve prise entre tous les feux…