Dans cette volonté de faire de l'homme, l'incarnation de sa fonction, la police se perd. Je ne veux pas en dévoiler trop. Mais le mécanisme mis en place par le scénario est fascinant.On ne comprend pas tout de suite pourquoi cet homme a tué cette femme. La réalisation met en place un système de flash-back qui nous raconte l'histoire. Chaque flash-back nourrissant le questionnement, pourquoi a-t-il fait ça. Qu'est-ce que la victime a blessé l'homme ou la fonction? Quel ressort se déploie, pourquoi? Est ce qu'on le sait vraiment à la fin du film, vu que l'homme est
Il est aussi bon de souligner que dans cette société très chrétienne, si la femme est tuée c'est de sa faute parce que libre et divorcée... pensez, c’était une femme qui ne portait pas de sous vêtements. Tout comme lorsqu'il faut trouver un bouc émissaire, il faut que ce soit un étudiant «gauchiste». Et avec quelques «techniques», combien des personnes expérimentées peuvent faire avouer tout est n'importe quoi. Il est jubilatoire de voir cette machinerie se retourner contre son habituel exécutant; de voir le mécanisme s'inverser, de voir une faille et prouver combien il est facile de s'engouffrer dedans. Le scénario écrit par Petri et Ugo Pirro est un exercice d'orfèvre.Pas un moment il ne verse dans la facilité.