Premier long métrage pour Christian Gudegast connu jusqu'ici comme le scénariste de "Un Homme à part" (2002) de F. Gary Gray et "La Chute de Londres" (2016) de Nabak Najafi. L'idée du film serait venu au cinéaste dès 2002 après avoir lu un article sur Los Angeles capitale mondiale des braquages de banques, on verra plus loin qu'il a surtout pompé un autre film... En tous cas, pour le scénario il a co-écrit avec Paul Scheuring, co-créateur de la série TV "Prison Break", également co-scénariste de "Un Homme à Part" et réalisateur du film "The Experiment" (2011). Gudegast retrouve également l'acteur Gerard Butler avec qui il a déjà travaillé sur "La Chute de Londres". A noter que le titre, bien que anglais n'est pas le titre original qui est "Den of Thieves" ("Repaire de Voleurs").
Comme tout film du genre qui se respecte le reste du casting se doit d'être composé de "gueules" ayant la tête de l'emploi comme on dit. Il faut bien avouer que le choix est solide et prometteur avec en premier lieu le méconnu Pablo Schreiber vu dans (2016) de Michael Bay et qui vole littéralement la vedette à la star Gerard Butler. A ses côtés on notera le rappeur Curtis "50 Cent" Jackson qui a déjà goutté au genre avec "Braqueurs" (2012) de Mike Gunther, O'Shea Jackson Jr qui a joué le rappeur Ice Cube dans "N.W.A. Staight Outta Compton" (2005) de F. Gary Gray et Evan Jones vu dans "Gangster Squad" (2013) de Ruben Fleischer. On suit donc une équipe d'élité de la police de Los Angeles qui s'attaque à une équipe de braqueurs de haut vol. Le cinéaste a voulu un réalisme puissant pour l'action et notamment dans le maniement des armes. Pour se faire, les braqueurs furent entrainés par Paul Maurice, formateur actif dans les manoeuvres tactiques dans l'armée américaine tandis que l'équipe de shérif fut entrainé par Jay Dobyns ancien agent infiltré de l'antigang de Los Angeles.
Si on salue ce travail on remarque pourtant que Christian Gudegast a surtout pompé en bonne et due forme le chef d'oeuvre "Heat" (1996) de Michael Mann. Le face à face en parallèle des deux équipes, la fusillade sur l'autoroute, la vie conjugale du héros, le duel final sont quatre paramètres d'un pompage évident et flagrant. Ces scènes prouvent surtout que Gudegast a peu d'inspiration sur le fond, et pourtant il y a d'autres facettes particulièrement efficaces. Le côté badass assumé de Gerard Butler en flic tête brûlée même si c'est parfois surjoué, le leader des braqueurs charismatique incarné par un Pablo Schreiber impressionnant qui s'impose comme une vraie révélation, et surtout un scénario malin comme on en voit trop peu dans le genre et un final qui surclasse le film au denier moment. Un scénario bien vu donc qui excuse un peu le pompage "Heat". Un film d'action solide et percutant à défaut d'être unique et innovant.
Note :