Je ne devais pas écrire sur ce film. J'aimais beaucoup la critique que le «key maker» de ce blog avait fait. Mais il pensait que je pourrai apporter un autre point de vue. J'ai accepté, car j'aime le travail des wachowski au delà du raisonnable. Mais je n'ai pas voulu laisser l'ancienne critique disparaître. Vous trouverez donc des morceaux de l'ancienne des critique dans celle-ci. Au final c'est notre premier travail à quatre mains.
Ce film est difficile à pitcher. Je dirai juste que l'on assiste à la vie d'Adam d'Ewing, de Robert Frobisher, de Luisa Rey, de Timothy Cavendish, de Somni-451, et de Zachri, différents destins entrecroisés, mêlés chahutés et portés par de mêmes sentiments à des époques différentes. on assiste aux mêmes combats, ceux pour la liberté, et celui du faible contre les puissants.
Cela est rendu possible par les transitions qui nous permettent de passer d'une séquence à l'autre. C'est un travail fait avec finesse. Vous switchez tout le film d'une période A à une période B. périodes qui n'ont aucun points communs et qui ne se succèdent jamais dans le même ordre. Les cinéastes s'appuient sur des détails en commun pour passer de l'un à l'autre. Une musique, la pluie, un texte... des détails qui deviennent des vecteurs qui nous font quitter une partie du récit et nous dépose délicatement au chapitre suivant
Des citations il y en aura d'autres. Des petites balises pour nous dans ce film si riche surtout autour de l'art, et de son interprétation. Il y a du Nietzche et sa vision de la philosophie
les maquillages,ont un rôle différent dans ce film. Les Wachowski et Twyker soignent leurs personnages, on n'en vient à jamais reconnaître les acteurs d'un tableau à l'autre. Provoquant notre surprise dès que l'on reconnaît l'un deux. Allant jusqu'à pousser la transformation à son maximum, approchant du burlesque pour amener le décalage nécessaire dans l'histoire qui nous est la plus contemporaine. Mais elles choisissent aussi des maquillages plus
C'est typiquement un film où il faut lâcher prise. Se laisser mener ou l'on veut qu'on aille. Si les transitions nous désorientent. Ce n'est qu'une partie de la mécanique mis en place pour nous perdre. Chaque histoire se passe à une année donnée. Sauf qu'elle n'ait jamais explicité. Alors oui dans la majorité du temps on met les pièces du puzzle à la bonne place,mais ce n'est pas le cas de toutes. Puis il y a les détails qui apparaissent à différents moments, formant un lien ténu. Que ce soit une tache de naissance en forme d'étoile filante sur les personnages centraux du récit ou de petites choses
Les personnages ont un rôle central dans la construction du récit. Et comme tout dans ce film, c'est un peu plus riche que dans d'autres circonstances.Chacun des personnages apportant ou illustrant une notion importante dans l’œuvre des wachowski. L'un des points le plus frappant étant la réincarnation. Si l'idée même de la réincarnation est évoquée ne serait ce que par les différents rôles que peut tenir un seul acteur. On ne peut passer à coté des similitudes que l'on voit dans les six histoires.Commençons par les deux couples que l'on voit renaître encore et encore au fil du scénario. D'abord celui que
Le second étant celui formé par Jim Sturges, qui ici est toujours touchant et toujours très juste, et la tout aussi émouvante Doona Bae, qui est mon coup de cœur du film. Elle incarne brillamment la délicatesse et la force. Elle est sublime. Ce couple
Ce film est d'une richesse infinie et d'un esthétisme léché, son scénario se tient, et pose énormément de question. C'est un film unique. Et un travail qui touche à la perfection