La Forme de l’eau : une plongée dans l’étrange.
La Forme de l’Eau c’est le conte de la Belle et la Bête revisité en mode aquatique, mélangé avec un soupçon de L’étrange créature du lac noir par sa ressemblance avec la bête, façon Guillermo Del Toro, c’est-à-dire dans un univers relativement sombre.
La Forme de l’eau aurait pu être un vrai petit bijou s’il n’avait pas manqué de profondeur (pour un film en rapport avec l’eau, c’est le comble) dans son histoire. La Belle et la Bête revu et corrigé avec une bête aquatique, la robe de princesse en moins. Le scénario n’apporte rien de vraiment de nouveau, si ce n’est un peu plus de modernité : une bête emprisonnée pour l’examiner sous toutes les coutures par le méchant Michael Shannon, délivrée par la fantaisie de Sally Hawkins, voyant en cette créature étrange un être doté d’émotions. L’amour a bien des formes et n’a pas de barrière. C’aurait pu être beau, mais c’est loin d’être vif en émotions. Là où Del Toro se surpasse, c’est dans cet univers fantastique sombre et envoûtant, comme happé par les noires profondeurs de l’océan. La Forme de l’eau développe un imaginaire visuel tout droit sorti de nos rêves et c’est là, à mon sens, la force du film. Cette beauté lyrique de la réalisation et cette pincée de romantisme étrange qui ressort parfois.
L’ayant vu il y a quelques mois, une scène immergée m’a profondément marquée et c’est ce que je retiens essentiellement du film. Il manque un tourbillon d’émotions pour le rendre inoubliable.
Sorti en salles depuis le 21 Février 2017.