5 ans après avoir sauvé New york de Gozer, le destructeur. Gozer, le Gozérien, nos héros déchus et déçus se sont séparés et sont aujourd’hui réduits à amuser les enfants dans les fêtes d’anniversaires, à présenter une émission de seconde, voir quatrième zone sur le paranormal et enfin à faire des expériences sur des pauvres couples en crise ou sur des petites filles avec des toutous. Dur la vie de chasseur de fantômes lorsqu’il n’y a plus rien a chasser. C’est alors que Vigo, la tristesse de Moldavie, qui s’ennuyait dans son tableau a manger des Carpates au beurre, décide de foutre le bordel dans New york, avec l’aide d’une gelée rose bonbon qui fait danser les grilles pains! Les Ghostbusters reprennent du service et vont devoir sauver la ville, encore.
On ressent bien toute la tristesse de la Moldavie dans son regard, hein ?
Il m’aura fallu plusieurs visionnages pour enfin apprécier ce second film a sa juste valeur car si il n’a pas le même charme que le premier, force est de constater que le quatuor fonctionne toujours aussi bien. 5 ans se sont donc passés entre le combat victorieux des casseurs de fantômes et le début du second film. Entre temps, les personnages ont évolués. Le personnage de Janine Melnitz par exemple, qui prend un sacré virage en passant de secrétaire coincée, habillée façon grand mère à une personnalité plus délurée, plus « bébête » aussi, sans doute pour coller à l’esprit du personnage dans les dernières saisons du dessin animé (qui a été diffusé entre la sortie des deux films). Egon est aussi un peu plus libéré (délivréééé… Non, ne me remerciez pas. J’insiste!) et sort des vannes maintenant. Oui. EGON. SPENGLER sort des vannes. Enfin, une en particulier, lors de la scène du tribunal, qui fait son petit effet ! Quant à Louis Tully, il reste le même, pour mon plus grand plaisir. Son évolution prend forme d’une évolution de carrière. En effet, il est un peu le comptable de la société Sos fantômes mais également une fonction un peu inattendu: Avocat. Ce qui donne droit (Avocat… Droit… C’est marrant.) à cette fameuse scène du tribunal juste parfaite où tous les personnages y vont de leur réplique dont la vanne d’Egon Spengler (Harold, tu nous manques !) citée plus haut, où il répond à ses acolytes par un jeu de mot pas piqué des hannetons et fini avec un petit regard satisfait face caméra. Délicieux ! (Oui, j’ai dis : « Délicieux ». Quoi ?) Winston Zeddemore, lui devient vraiment le « sidekick » comique du groupe, le personnage qu’on utilise quand on en a besoin et qu’on évince sans explications pendant certaines scènes, ce n’était pas forcément utile mais ça va avec le ton plus comique de ce second opus. Les seuls qui n’auront pas vraiment d’évolution au final, seront Ray, Peter et Dana.
C’est ce qui s’appelle « Passer une soirée bien arrosée » pour Ray.
Comme je l’ai dis, l’humour est plus présent dans cette suite et ce au détriment des scènes d’actions qui seront ici plus concentrées sur la fin. Mais tout ceci laisse tout de même bien la place au surnaturel et a des scènes plutôt amusantes comme par exemple l’arrivée du Titanic en plein New york. Dans cette scène, les vrais auront d’ailleurs reconnu l’acteur Cheech Marin (Titanic, Marin… M’voyez !) plus connu pour son rôle de Carlos dans Une nuit en enfer ou au duo comique qu’il a formé avec Tommy Chong dans les années 70.
Le rythme du film est très fluide et les dialogues tous aussi réussis laissent le soin à Bill Murray d’en avoir les meilleures répliques. Pour ce qui est du scénario, il reprend la trame concernant la romance entre Peter et Dana et du coup ce n’est qu’une pâle copie du premier film concernant leur relation, il y avait sûrement quelque chose de mieux à faire de ce coté là. A l’instar de son prédécesseur, le film s’attarde beaucoup plus sur le coté expérience, sur l’étude de ce qu’est le bien nommé Fléau des Carpates. Ca permet de s’éloigner un tout petit peu de ce qui a été fait avant et d’avoir une approche plus « scientifique » mais tout en gardant ce qui a fait le succès qu’ont connait.
Bref, cette suite réussie son pari et propose un bon divertissement même si elle n’a pas l’aura du premier film mais ça reste un réel plaisir de retrouver les personnages et de suivre leurs évolutions et ainsi prolonger l’expérience.
Avec une pensée émue pour Harold Ramis :